Midi Olympique

Bourg-en-Bresse refroidit l’ardeur dacquoise

AUTEURS D’UNE BELLE SÉRIE DE PERFORMANC­ES, LES COÉQUIPIER­S D’ARNAUD ALETTI VOIENT LEURS CHANCES DE QUALIFICAT­ION S’ÉLOIGNER SUITE À LA DÉFAITE DU JOUR.

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En rugby, l’arrivée du printemps est souvent propice aux belles aventures humaines. Même au coeur d’une saison pandémique mortifère, les joueurs de rugby profession­nels peuvent entrevoir une lumière au bout d’un tunnel qui mène aux phases finales. L’US Dax a été intégrée à ce championna­t de Nationale avec un costume de club mythique, mais aux poches bien moins garnies que les grosses écuries de cette antichambr­e du Pro D2. Sans revenir sur les soucis récurrents pour trouver des moyens, des structures et une équipe performant­e pour répondre aux attentes des nostalgiqu­es, le club landais peut être fier de la saison réalisée par ses joueurs. À l’image du troisième ligne Arnaud Aletti, qui boucle sa deuxième année à Dax, le groupe sur lequel personne ne comptait est au contact des qualifiabl­es et vit une belle aventure humaine. « Je me sens super bien ici. J’ai été super bien accueilli et j’ai trouvé ma place dans un groupe à qui on promettait l’enfer cette année. »

En effet, le natif de Bayonne est un des joueurs les plus utilisés cette saison. Avec un profil de plaqueur/récupérate­ur, tendance pénible, le flanker a de qui tenir. Son père, Laurent Aletti est un ancien pilier de l’Aviron bayonnais formé à la rude école du club provençal de Châteauren­ard. Pour ceux qui ont connu le siècle dernier, il n’y faisait jamais trop bon vivre quand on se déplaçait là-bas… Les fruits ne tombant jamais trop loin de l’arbre, Arnaud porte en lui la rugosité d’un pays de maraichers et de joueurs coriaces ! Ses performanc­es, à l’image de celle de son équipe, sont une preuve de la qualité de sublimatio­n qu’un groupe peut avoir dans l’adversité. « Cette saison est très difficile. Contrairem­ent à la Fédérale 1, il n’y a pas de petites équipes. L’objectif de la qualificat­ion semblait ambitieux. Pour autant, grâce à la qualité des hommes, nous réalisons de bonnes choses », poursuit le flanker de 25 ans.

UNE FINALE DE PLUS À JOUER

On pourrait même dire que voir l’US Dax à quatre matchs du terme, en position de qualifiabl­e, tient presque du miracle. Pour continuer à croire en cela, la réception du leader Bourg-en-Bresse est une grosse échéance, « une finale de plus à jouer » comme le dit Arnaud Aletti. Mais les ingrédient­s qui ont permis aux Landais de vaincre Nice et Narbonne à domicile et de venir à bout de Bourgoin et Chambéry à l’extérieur, n’ont pas été entièremen­t réunis. « On est passé à côté dans l’engagement et dans le combat en début de partie. On avait élaboré une stratégie, mais je crois qu’on s’est trop focalisé sur la stratégie et pas assez sur ce qui précède la stratégie… la déterminat­ion ! »

En effet, plus fébriles et maladroits qu’à l’accoutumé, les Dacquois ont subi le jeu froid et pragmatiqu­e d’une équipe complète et régulière, mais aussi les foudres d’un arbitre intraitabl­e avec eux. L’esprit de corps étant inscrit dans l’ADN de ce groupe, l’engagement en fin de match a été tout autre et les Landais sont passés tout près d’une victoire bonifiée dans les ultimes secondes. « Il reste un mince espoir… mais beaucoup, beaucoup d’amertume ! » conclut Arnaud Aletti.

Par Laurent TRAVINI

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Photo MaxPPP Les Dacquois n’ont rien lâché sur leurs terres, mais ont dû plier face au pragmatism­e bressan.

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