Midi Olympique

« Tonton » Wesley et ses fistons

CLERMONT À 33 ANS, WESLEY FOFANA EST LE « PAPA » DE LA LIGNE ARRIÈRE ET DES JEUNES POUSSES CLERMONTOI­SES. UN RÔLE QUE L’ANCIEN INTERNATIO­NAL PREND AVEC PLAISIR SUR ET EN DEHORS DU RECTANGLE VERT.

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Sur son compte Instagram, Wesley Fofana les appelle ses « fistons ». Sur le réseau social, l’ancien centre des Bleus pose pour la photo aux côtés des Tani Vili, Samuel Ezeala ou Cheikh Tiberghien, au centre d’entraîneme­nt ou dans le bus, partageant ces moments du vestiaire à ses 74 000 abonnés. Pour lui, il n’y a là rien de fictif, ce n’est que du réel. À 33 ans, « Wes » prend ce devoir de transmissi­on avec les jeunes cracs de l’ASM avec plaisir. « Ce sont surtout mes potes, on s’entend bien donc j’essaye d’avoir un certain rôle de transmissi­on sur le terrain et en dehors, explique-il. En dehors, je reste comme je suis, un « tonton », un bon pote pour eux. Nous avons les mêmes délires, c’est naturel. »

Nul doute que les « Jeunards » apprennent beaucoup aux côtés de l’internatio­nal aux 48 sélections au niveau du placement défensif, sur la technique ou dans la préparatio­n d’un match. Après une saison chaotique (Covid, pépins musculaire­s…), le retour du joueur qui a le plus de vécu en Jaune et Bleu avec Alexandre Lapandry et Morgan Parra, fait du bien à la ligne arrière. Jean-Pascal Barraque est reparti avec France 7 et Clermont a besoin de justesse et de précision dans son milieu de terrain.

CINQUIÈME TITULARISA­TION DE SUITE POUR LE PAPA DES LIGNES ARRIÈRE

Avec trois titularisa­tions sur les trois derniers matchs, Wesley Fofana a retrouvé une place de leader au centre aux côtés de George Moala, l’incontourn­able. Fofana, qui n’a joué que six matchs de Top 14 pour 5 titularisa­tions est ravi de pouvoir enchaîné enfin (il a joué cinq rencontres la saison dernière). Et marquer comme à Pau et au Stade français lors de deux victoires très précieuses hors du stade Michelin. « Cela fait du bien de retrouver le groupe, des sensations et d’enchaîner un peu. Je ne me prends pas plus la tête que ça… »

S’il assume ce rôle de leader de terrain avec envie, le capitanat par contre, il n’y pense pas même s’il a eu cet honneur à Mayol fin décembre contre le RCT. « Mais alors pas du tout. Contre Toulon, cela a été un grand plaisir mais il y a de nombreux leaders dans le groupe et je ne pense pas du tout à ça. » Les autres cadres : Iturria, Parra ou Lee endosseron­t ce rôle en l’absence de Lopez mais Fofana est là pour rappeler le chemin qu’il reste à faire pour valider un billet dans les six et encore mieux dans le dernier carré. « Nous n’avons pas tant de marge que ça même si nous avons gagné des matchs importants comme à Paris. Cela va se jouer à très peu de choses donc on ne se pose pas de question : il faut gagner. » Derrière, Fofana sera aussi là pour accompagne­r Tim NanaiWilli­ams dans la communicat­ion des lancements de jeu. « Dans la gestion de l’équipe, on doit soulager Tim mais on ne doute pas de sa force et de son talent précisait-il.Tim est un danger pour les défenses, peut-être moins prévisible que Camille dans ses choix de jeu. À nous de nous adapter. Cela va nous faire aussi du bien de prendre nos responsabi­lités derrière. On doit seulement plus l’aider. »

Si l’automne fut compliqué, le printemps s’annonce plus clément pour « tonton » Wesley, garant du passage de témoin entre toutes les génération­s.

Par Guillaume BONNAURE

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