Midi Olympique

Paris : c’est par où la sortie ?

STADE FRANÇAIS ENTRE L’ÉPISODE COVID, LE DOSSIER FICKOU, ET LES ABSENCES EN DEUXIÈME LIGNE, LES PARISIENS JOUERONT LEUR SURVIE DANS UNE DRÔLE DE DISPOSITIO­N.

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Les joueurs du Stade français ont traversé une semaine de gros temps comme on en avait encore peu vu en Top 14. Entre la vision de la fuite de Gaël Fickou vers l’Ouest, avec sa petite valise sous le bras en quittant le vestiaire de Jean-Bouin pour celui de l’Arena, le derby contre le Racing annulé pour cause de Covid, et les longues absences des trois internatio­naux de la deuxième ligne, les Parisiens se trouvent à devoir jouer contre Pau leur survie dans la course aux phases finales, avec seulement deux matchs dans les jambes en l’espace de sept semaines et une bonne partie de leurs joueurs référence sur le flanc, ou passé à l’ennemi. On a vu mieux comme environnem­ent pour convaincre une équipe de sa capacité à renverser ce championna­t, dans lequel elle n’a jamais vraiment trouvé ses marques depuis qu’elle a été rachetée par son propriétai­re allemand.

QUESADA : « LES JOUEURS RESTENT TRÈS DÉTERMINÉS »

Le docteur Wild, qui voulait des titres et construire le meilleur club du monde, en est quitte, trois années plus tard, à prendre la parole en public dans un mouvement de frustratio­n, pour salir la réputation de celui qui devait conduire sa réussite. L’épisode de l’éviction surprise d’Heineke Meyer, prononcée seulement trois jours après que le Sud-Africain avait été confirmée dans ses fonctions, n’avait pas fait verser le club dans une telle démonstrat­ion d’outrance. Thomas Lombard et Gonzalo Quesada ont essuyé ici pour la dernière fois les traces de ce qui avait été décidé avant eux, et le

Malgré les turbulence­s, les Parisiens devront rester concentrés sur cette rencontre à fort enjeu.

manager, dans ce moment de flottement gigantesqu­e, doit préparer son équipe à jouer sa vie sur le terrain. Pas facile quand le meilleur de ses coéquipier­s a décidé que son avenir se dessinait ailleurs, et que le championna­t vous offre un match toutes les trois semaines pour construire une solution de remplaceme­nt. « Jouer notre deuxième match de rugby en seulement sept semaines, c’est inquiétant, commentait le manager en début de semaine. On a essayé au mieux, ces dernières deux semaines, de remplacer les matchs par les entraîneme­nts, mais ce n’est pas possible. C’est un vrai sujet d’inquiétude. C’est pour ça que je voulais absolument jouer contre le Racing la semaine dernière. Si on rajoute à ce manque de compétitio­n la séquence d’explicatio­n nécessaire avec le groupe pour notre décision concernant Gaël, on ne peut pas dire que nous nous trouvions dans une position idéale. Mais c’est derrière nous à partir de maintenant, et les joueurs, malgré tous ces aléas, se sont montrés tout à faits déterminés à défendre leur chance de partir en phase finale. »

Historique­ment, ce club a toujours su faire des mauvais moments des tremplins vers des extases. Le dernier titre de 2015 s’était construit sur quelques difficulté­s. Et en ce moment, ils disposent d’une belle quantité de plomb pour essayer d’en faire de l’or.

Par Guillaume CYPRIEN

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