Midi Olympique

Une apothéose, please !

IRRÉSISTIB­LES EN PHASE ÉLIMINATOI­RE, LES JOUEUSES D’ANNICK HAYRAUD VONT DÉFIER À LONDRES LES ANGLAISES, LEURS ÉTERNELLES RIVALES, POUR REMPORTER LE TOURNOI. ALLEZ LES BLEUES !

- Simon.valzer@midi-olympique.fr

COMMENTAIR­E GÉNÉRAL

Àl’heure où tout fout le camp et où le Top 14 n’en finit plus de reporter ses rencontres à cause de ce maudit virus, nous avons l’immense plaisir de vous annoncer que ce week-end, le rugby français va jouer pour remporter un titre ! Oui M’sieurs Dames, et un Tournoi des 6 Nations s’il vous plaît, rien que ça ! À 15 heures (et sur France 2), le XV de France Féminin défiera son meilleur (ou pire) ennemi, sur ses terres, de l’autre côté de la Manche : l’Angleterre. Les Red Roses, qui ne sont rien de moins que la bête noire (ou blanche, plutôt) du XV de la sélectionn­euse Annick Hayraud. Pourquoi ? Parce que les féminines de Simon Middleton ont remporté leurs sept dernières rencontres face à nos Bleues. 7-0, score sans appel. Mais vous connaissez l’adage : plus une série dure, plus on s’approche de son terme…

Celui-ci a bien failli arriver le 21 novembre dernier, lors des Test-matches d’automne. Auteures d’un match époustoufl­ant à Twickenham, les coéquipièr­es de Gaëlle Hermet ont bien failli mettre un terme à cette série maudite pour s’imposer chez la première nation mondiale au classement World Rugby, menant nettement à la mi-temps (515). Elles ont finalement perdu d’un souffle (25-23). Une désillusio­n cruelle, mais qui nourrit aujourd’hui un intense sentiment de revanche…

HAYRAUD : « LES ANGLAISES NE VONT RIEN NOUS DONNER »

Le sort fait bien les choses : cette revanche, les Bleues vont pouvoir la prendre à l’occasion d’une finale. Un Crunch opposant la première à la quatrième nation mondiale, que demander de plus ? Mais cette fois, il faudra garder la tête froide comme l’expliquait cette semaine la troisième ligne Marjorie Mayans, élue joueuse du match la semaine passée :

« Un Crunch est un match toujours aussi excitant à disputer mais nous allons essayer de ne pas perdre notre lucidité, de rester sereines et concentrée­s sur ce que l’on a à faire. »

Sur le papier, ce qu’elles auront à faire est simple : mettre l’Angleterre sous pression, et faire déjouer le Red Roses comme elles ont fait déjouer l’Irlande la semaine dernière :

« Les Anglaises ne vont rien nous donner. Nous allons devoir les oppresser par la main, par le pied pour les provoquer car elles sont comme toutes les autres équipes : si on les oppresse, elles peuvent faire des erreurs aussi. » De ce que l’on a pu en voir, les Anglaises pratiquent un rugby tout en maîtrise : sorties de camp soignées, mauls et pick n’go à l’approche de la ligne adverse, points de fixation au centre et libération­s rapides pour déborder la défense au milieu du terrain. Simple donc, mais redoutable­ment efficace si on les laisse faire.

GARE AUX MAULS ANGLAIS

En pratique, les Bleues devront donc défendre en avançant comme elles l’ont fait face à l’Irlande, et user du jeu au pied avec justesse et vigilance pour mettre un maximum de pression au point de chute du ballon. Ensuite, les ballons de contre pourraient faire le reste : « Quatre de nos huit essais marqués en Irlande ont été marqués en contre, c’est un bon indicateur de notre défense »,

« L’Angleterre, c’est un autre calibre. C’est ce qui se fait de mieux au monde aujourd’hui.Tant mieux pour elles, mais nous sommes en train de tout mettre en oeuvre pour tenter d’aller chercher quelque chose chez elles samedi. » Un quelque chose qui ressembler­ait à une belle et grande coupe argentée que les « Affamées » - comme on les surnomme - se sont juré de ramener à Marcoussis…

Par Simon VALZER

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observait samedi dernier l’entraîneur des avants Samuel Cherouk, qui regrettait aussi deux essais encaissés sur ballons portés lors de la même rencontre. Une faiblesse que les Bleues ne pourront se permettre face aux Anglaises, expertes dans ce secteur…
En tout cas, le décor est posé :
Photo Icon Sport Les Françaises ont marché sur la concurrenc­e durant ce Tournoi. Une seule marche reste à franchir, sans doute la plus haute : l’Angleterre. observait samedi dernier l’entraîneur des avants Samuel Cherouk, qui regrettait aussi deux essais encaissés sur ballons portés lors de la même rencontre. Une faiblesse que les Bleues ne pourront se permettre face aux Anglaises, expertes dans ce secteur… En tout cas, le décor est posé :
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