Midi Olympique

« Boulard va se faire arroser ! »

SAMUEL CHEROUK (Entraîneur des avants tricolores) REVIENT POUR NOUS SUR LA PRÉPARATIO­N DE CETTE FINALE, L’ADVERSAIRE, MAIS AUSSI SA JEUNE PÉPITE À L’ARRIÈRE, QU’IL LANCE DANS LE TRÈS GRAND BAIN.

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Quel bilan faites-vous de votre parcours jusqu’ici ?

C’était l’objectif qu’on s’était fixé. On est dans le clous concernant ce qu’on voulait mettre en place sur ces deux premiers matchs. Un objectif est atteint.

Vous restez sur sept défaites consécutiv­es contre l’Angleterre. Cette série pèse-t-elle ? Comment l’abordez-vous avec les joueuses ?

Aujourd’hui les Anglaises sont numéro 1 mondiales. C’est une équipe qui nous bat très souvent. On ne doit pas se mettre de pression même si l’histoire récente nous fait dire qu’elles ont toujours été meilleures que nous. Nous sommes obligés d’en parler oui, mais on ne remonte pas jusqu’à 2019. On en parle car il y a quand même eu de bonnes choses.

En novembre, vous avez changé votre plan de jeu. Samedi ce sera son premier vrai test, qu’en est-il exactement ?

On n’a pas tout révolution­né. On a lancé la dernière étape de notre projet avant la Coupe du monde. Le but c’est de s’adapter à l’adversaire. On affronte de plus en plus de filles issues du 7 qui sont souvent plus fortes techniquem­ent. Ce qui nous impose d’être plus efficaces dans le jeu de transition. On ferme de plus en plus les couloirs. On est plus patientes dans les zones de marques…

L’adversaire justement, il repose en partie sur les épaules de leur centre : y a-t-il un plan anti Emily Scarratt ?

Non, même si on sait que c’est la meilleure joueuse du monde. On sait que c’est une joueuse qui revient régulièrem­ent à l’intérieur. Notre défense doit cibler l’épaule extérieure, mais face à Scarratt, c’est essentiel. Si on n’y arrive pas, on va se mettre grandement en danger.

La légende Katy McLean a pris sa retraite en décembre après 116 sélections. Que pensez-vous de sa jeune remplaçant­e Zoe Harrison ?

Katy était une des toutes meilleures joueuses au monde. Elle triait le jeu à merveille. Mais cette petite jeune, elle est déjà très forte. Elle est plus dans le mouvement, l’attaque de ligne. McLean, on savait ce qu’elle allait faire, mais elle ne se faisait pas attraper, alors qu’Harrison, elle est complèteme­nt imprévisib­le.

Côté Bleu, la jeune Émilie Boulard enchaîne une troisième titularisa­tion pour sa troisième cape. C’est un vrai test pour elle aussi ?

Oui, elle va se faire arroser. Les Anglaises sont malignes, elles vont la tester, jouer dans son dos, la faire contre-attaquer pour défendre sur elle. Mais c’est une dure, je n’ai pas d’inquiétude pour elle. On sait qu’elle est prête.

Parmi les choix, vous avez également privilégié Laure Sansus à Pauline Bourdon, alors que cette dernière fait une superbe entrée en Irlande…

On a des choix difficiles et tant mieux. On est conscient que Pauline a fait une excellente entrée oui. Ce sont des profils différents, Laure amènera un peu plus de punch au début et Pauline finira fort. Le but c’est aussi de trouver un équilibre entre les filles.

Dans le Tournoi 2020 à Pau, vous perdez à cause de votre entame. La semaine passée vous manquez votre entame. Comment parer cela ?

À Pau c’était en partie de ma faute, dans la manière d’aborder la rencontre, et je l’avais signalé aux filles. La semaine passée on est un peu bousculées dans notre préparatio­n et ça se ressent au coup d’envoi. Là, on sait qu’on va avoir une demi-heure difficile et on ne cesse de le répéter, mais il va vraiment falloir sortir le casque à pointe.

Propos recueillis par Baptiste BARBAT

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