Midi Olympique

La condition fragile du revenant

LES FRANCILIEN­S DOIVENT REMPORTER LEUR QUATRE DERNIERS MATCHS POUR ESPERER SE QUALIFIER.

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MASSY

Le report du match que les Massicois devaient disputer à Narbonne, prononcé une semaine après leur prestation insuffisan­te produite à Bourgoin, a remonté les Francilien­s un peu plus haut dans leur saison, quand leurs maladresse­s conjuguées aux fermetures sanitaires les avaient plongés dans un petit désarroi collectif. Aucun point pris en deux week-ends a provoqué leur petite chute au classement, en les éjectant du wagon des qualifiabl­es dans lequel ils venaient à peine de pénétrer. Le crash en Isère a rappelé leur difficulté ponctuelle à soutenir solidement leur plan de jeu.

Juste avant de se replonger dans le mauvais souvenir de ce que fut leur première rencontre avec les pluriactif­s de Blagnac, cette défaite plombante sur le long terme qui avait projeté leurs vainqueurs dans les airs, les conditions météo sont comme redevenues un peu poisseuses audessus du stade Ladoumègue. Il y a trois semaines, après le succès bonifié arraché aux Suresnois, on y respirait du bon air pur à plein poumon. La blessure à une épaule de Massimo Ortolan, contractée à Bourgoin, rajouterai­t même un mauvais symbolisme dans le genre du mauvais augure.

UNE CHARNIÈRE NEUVE

Le retour en forme des Massicois dans ce championna­t avait coïncidé avec le retour à la compétitio­n de leur jeune ouvreur. Sa reprise s’était faite sur le succès de prestige glané à Bourg-enBresse et les trois autres obtenus à la file. Sans lui, les tentatives d’installer au poste le centre Mathieu Guillomot ou de le faire tenir par le très expériment­é Jean-Baptiste Claverie n’avaient pas produit le même rendement collectif, qui s’est étalé d’un coup de façon convaincan­te et sur du moyen terme.

Demain, pour recevoir Blagnac, l’option Claverie sera retenue, comme elle l’avait été la semaine précédente au moment de préparer le déplacemen­t à Narbonne. L’artilleur de génie n’a plus joué depuis la défaite de Blagnac du 9 janvier. Il formera avec Quentin Dauvergne une charnière non encore utilisée cette saison. À l’heure où Massy se trouve devant une obligation de fin de saison parfaite, ce remodelage intervenu dans un moment creux rend assez évidente sa fragile condition. « Tout le monde peut voir que nous avons quatre succès à prendre pour espérer jouer une montée, commente le manager Morgan Champagne. Notre condition est fragile, c’est évident. Nous avions réussi à nous reprendre en main pour en arriver là. Il faut rester forts et déterminés. »

Par Guillaume CYPRIEN

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