« Je continuerai, quoi qu’il arrive »
KÉVIN BOULOGNE (Demi de mêlée, Albi) SE LIVRE SUR LA FIN DE SAISON, SUR LA SUITE À DONNER À SA CARRIÈRE ET SUR L’ADVERSAIRE DU WEEK-END, À NE SURTOUT PAS MÉSESTIMER.
Albi est plus que jamais dans la course pour se qualifier. Le SCA peut même accrocher une demi-finale à domicile. Comment sentez-vous l’équipe au moment d’aborder cet excitant sprint final ? Nous sommes très déterminés, bien évidemment ! Nous sommes conscients que tout est encore possible mais que nous n’avons absolument plus de droit à l’erreur. Ce championnat est juste démentiel, avec les six premières équipes qui se tiennent dans un mouchoir de poche. Ce sera serré jusqu’au bout du bout !
En cette année de pandémie, pensezvous que le fait de jouer sa demi-finale à domicile soit si avantageux qu’à l’accoutumée ?
J’ai envie de dire oui. Même si le public n’est pas là et manquera pour mettre la pression sur l’équipe adverse, l’équipe qui aura la chance de recevoir sera avantagée par ses habitudes du quotidien. Les joueurs évolueront À 35 ans, et après sept saisons cumulées au sein du SCA, vous faites partie des « papas » du groupe … Aimez-vous ce rôle d’encadrant ?
Je prends surtout du plaisir à jouer encore au rugby. J’ai la chance d’évoluer dans une équipe qui joue le haut du tableau d’une compétition de très bon niveau. En plus, et pour ne rien gâcher, le SCA est mon club de coeur. Le plaisir est mon moteur et il est toujours bien présent. Mes jeunes coéquipiers n’ont pas vraiment besoin de moi. Bien sûr que s’il y a un conseil à donner, je le fais avec plaisir. Mais cette jeune génération a déjà beaucoup vécu, de bons comme de mauvais moments. Ils ont déjà de la bouteille.
Est-ce votre dernière saison en tant que joueur ?
J’ambitionne de faire remonter le club en Pro D2. Ce serait une belle ligne à mon palmarès. Si l’équipe monte, ce sera au staff de choisir s’il me prolonge ou pas. Si on ne monte pas, il me reste un an de contrat et je l’honorerai avec un grand plaisir. Je ferai au moins une saison supplémentaire, quoi qu’il arrive car je marche à l’envie et j’ai toujours envie de jouer. J’ai 35 ans mais j’ai une nouvelle jeunesse ! Donc je continuerai à jouer la saison prochaine, quoi qu’il arrive.
Quid des Tarbais, que vous affrontez ce week-end ?
C’est une équipe dont nous avons souvent croisé le chemin dans notre histoire récente. C’est une très grosse équipe, qui souffle un peu le chaud et le froid cette saison. Il faudra être très en place stratégiquement car eux joueront sans pression et auront pour seul objectif que de « taper Albi ». C’est une sorte de derby et on sait bien que la notion de combat est inscrite dans les gènes du rugby tarbais …
Propos recueillis par David BOURNIQUEL