Eddie échappe au billot
EDDIE JONES, QUE L’ON A SI LONGTEMPS SURNOMMÉ LE « ROI MIDAS » POUR SA CAPACITÉ À TRANSFORMER TOUT CE QU’IL TOUCHAIT EN OR, EST AUJOURD’HUI VIVEMENT CRITIQUÉ EN ANGLETERRE...
Particulièrement pointés du doigt, les internationaux des Saracens, comme Owen Farrell, à court de rythme alors que leur club évolue en deuxième division.
CINQUIÈMES DU TOURNOI ET BOUTÉS HORS DU DERNIER CARRÉ DE LA CHAMPIONS CUP, LES RUGBYMEN ANGLAIS PIQUENT LEUR PREMIÈRE CRISE DEPUIS LE CRASH DU MONDIAL 2015. À QUI LA FAUTE ?
Lawrence Dallaglio, vice-capitaine des champions du monde anglais en 2003, n’a rien oublié de ce qui a été accompli sous la coupe d’Eddie Jones, arrivé au chevet de la Rose après l’effondrement du Mondial 2015, au fil duquel les British n’étaient même pas sortis des poules : « Eddie en est à sa sixième année avec l’Angleterre, expliquait dernièrement l’ancien numéro 8 des Wasps à nos confrères de BT Sport. Il a indéniablement réalisé de très, très bonnes choses : l’Angleterre a remporté trois des six dernières campagnes des 6 Nations et est arrivé en finale de Coupe du monde. » Toujours estil que le piteux classement des Anglais dans le dernier Tournoi nécessite, aux yeux de Dallaglio, des décisions fortes pour éviter un nouvel enlisement: « Terminer cinquième, perdre contre le pays de Galles, l’Écosse et l’Irlande à la fois, c’est inacceptable pour l’Angleterre. Les choses doivent changer : si Eddie Jones n’est pas écarté, s’il n’est pas démis de ses fonctions d’entraîneur-chef, alors il doit apporter de nouveaux visages à la fois du côté des joueurs et des entraîneurs. L’équipe a besoin d’être rafraîchie. »
« SOUTIEN TOTAL » AU SÉLECTIONNEUR
En pleine tempête, critiqué par certains de ses joueurs en interne et, hors du groupe, par une vox populi dénonçant un jeu beaucoup trop pauvre, le sélectionneur australien a récemment fait l’objet d’un audit commandité par les dirigeants de la RFU, lesquels souhaitaient faire le jour sur les mauvais résultats enregistrés depuis quelques mois par le XV de la Rose. Alors, verdict ? Satisfaite des réponses apportées par son enquête interne, la RFU vient de renouveler son « soutien total » à Eddie Jones, lui offrant sur un plateau des circonstances atténuantes telles l’épidémie de Covid ayant touché le staff de l’équipe nationale au début du Tournoi ou encore la situation sportive des Saracens...
En vue de la prochaine tournée d’été aux Etats-Unis et au Canada, une assistance sera néanmoins apportée à l’encadrement et aux joueurs en termes de psychologie du sport et de développement du leadership. La sélection s’étant montrée particulièrement indisciplinée lors du dernier Tournoi, les coéquipiers de Maro Itoje bénéficieront aussi d’une sensibilisation supplémentaire à l’arbitrage.
Eddie Jones, lui, est désormais sommé de donner sa chance aux frères Simmonds, excellents avec l’équipe d’Exeter et toujours absents de la sélection...