Midi Olympique

Au Racing, une hirondelle ne fait pas le printemps

RACING 92 QUATRIÈME DÉFAITE EN CINQ MATCHS POUR LES FRANCILIEN­S. QUI PEUVENT TOUT DE MÊME ESPÉRER DES JOURS MEILLEURS : LEUR PRESTATION A ÉTÉ MEILLEURE QUE CE QUE LE SCORE LE LAISSE PENSER ET FICKOU EST DÉJÀ BIEN INTÉGRÉ.

- V. B.

B «izarrement, on ne fait pas un mauvais match. » À l’heure du bilan, Boris Palu se retrouvait quelque peu hagard face à ce drôle de paradoxe : le Racing 92 a effectivem­ent livré une partie plutôt convaincan­te avec une domination globale en conquête (quatre ballons chipés en touche, deux pénalités obtenues en mêlée) et de multiples occasions (trente-deux défenseurs battus, treize franchisse­ments) pour finalement terminer loin au tableau d’affichage. « Sur le contenu, il y a des satisfacti­ons mais ce qui déplaît, c’est la réalisatio­n », résume Laurent Travers. Les Ciel et Blanc ont reçu une leçon d’efficacité face à un adversaire en pleine réussite, porté par une confiance insolente. Le technicien se console comme il peut : « Ce qui m’a plu, c’est notre capacité à garder le ballon sur 80-90 mètres, cela fait un petit moment que l’on n’arrivait pas à le réaliser. On sent que ça commence à revenir pour être compétitif sur les prochaines échéances. » En attendant, la spirale négative de son groupe se poursuit avec un quatrième revers sur les cinq dernières rencontres. Une série inhabituel­le pour ces champions de la régularité : « Ça a été une période étrange. La défaite en quart de Coupe d’Europe a été celle qui a fait le plus mal », évoque Boris Palu, en se retournant sur les deux mois passés. Inévitable­ment, avec ce revers face à un concurrent direct, la qualificat­ion directe pour les demi-finales du championna­t s’envole : « On va parler de qualificat­ion avant de parler des deux premières places, replace le manager, impatient de voir ses hommes repartir de l’avant et retrouver des forces vives. On ne va pas se plaindre, l’important est de continuer à gérer ce que l’on peut gérer. Mais c’est vrai que, avec l’absence de quatorze joueurs, ce n’est pas toujours simple de travailler. On espère pouvoir récupérer un maximum d’éléments pour faire front avant de pouvoir, je l’espère, vivre de nouvelles phases finales. » Le souriant Simon Zebo reste optimiste : « Nous avons les qualités pour rebondir mais il est important de le faire rapidement car il reste peu d’échéances. »

ZEBO : « FICKOU ? J’AI ADORÉ »

En attendant de récupérer quelquesun­s de ses cadres (Russell, Le Roux, Chat…), le Racing 92 en a baptisé un autre, samedi soir : Gaël Fickou, entré en jeu dès la demi-heure de jeu en lieu et place de Louis Dupichot. En une petite heure, le Tricolore a amené sa classe à l’attaque ciel et blanc, battant six défenseurs plus un franchisse­ment : « J’ai vu tout son talent, reprend Laurent Travers. Il avait à coeur de montrer qu’il était heureux de rejoindre le Racing. Il a fait abstractio­n de tout ce que l’on a dit de lui. Il fait partie de la trempe des grands joueurs. Il était important qu’il puisse vite être sur le terrain. Pour passer à autre chose. » Simon Zebo apprécie à sa juste valeur ce renfort inespéré : « Il a beaucoup à nous apporter offensivem­ent et défensivem­ent, avec ses appuis, sa capacité à passer après contact et sa qualité de duel. Il a été dangereux. J’ai adoré cette première à ses côtés. C’est de bon augure pour la suite. » Pour le Racing, le printemps ne fait que commencer.

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Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

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