Midi Olympique

Suresnes : un joueur espoir insulté par un Tarbais, une enquête en cours

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Le match des équipes espoirs entre Tarbes et Suresnes, disputé dans les Hautes-Pyrénées le 14 mars, a été émaillé d’un incident à caractère raciste. Un joueur tarbais, l’ouvreur de l’équipe selon nos informatio­ns, aurait lancé « Rentre à Bamako » à un pilier suresnois. L’incident s’est produit à la 70e minute de jeu alors que Tarbes menait 15 à 3. Le match est allé normalemen­t à son terme et Tarbes s‘est imposé finalement 15 à 10. Mais l’arbitre a noté l’incident et une commission fédérale planche sur une enquête. « Nous attendons son compte rendu avant d’imaginer ou non une autre action, a commenté Mathieu Blin, le directeur général de Suresnes. Je tiens à souligner que le club de Tarbes nous a fait parvenir ses excuses par courrier. Mais il ne faut pas laisser passer ce type de comporteme­nt. Il y va de l’esprit de notre sport. »

ÀDax il y a une semaine, les Bressans avaient été pragmatiqu­es et avaient mené la guerre dans les rucks à leurs adversaire­s tout en s’appuyant sur un fort jeu d’occupation du terrain. Face à Cognac-Saint-Jean d’Angely ce dimanche, ils ont changé de stratégie. Avec un jeu asphyxiant pour leurs adversaire­s, basé sur des remontées de ballons à la main, de longs temps de jeu enchaînés et la volonté de faire vivre le ballon après contact. Le résultat : six essais et une défense adverse bien mise à mal. « Nous avons pris beaucoup de plaisir, apprécie le capitaine Hugo Dupont. Nous avions envie de cela. » Et comme les Violets ont vu des brèches en face, ils s’y sont engouffrés. L’arrière burgien reprend : « Le jeu à la main s’est trouvé être plus opportun et l’équipe s’est bien adaptée. C’est une nouvelle corde à notre arc. »

« Nous avons mis ce qu’il fallait en termes d’attitudes, détaille l’entraîneur Yoann Boulanger. On a vu de la variété dans notre jeu. Quand l’adversaire nous a laissé pas mal d’espace sur le terrain, nous nous sommes adaptés. » Il y a une semaine, l’USB appuyait le travail dans les rucks pour mettre à la faute son adversaire. Cette fois-ci, l’équipe a tout fait pour mettre du rythme, éviter que les Charentais ne ralentisse­nt les ballons dans ces mêmes rucks. Avec des avants et des arrières au diapason. « Nous, les trois-quarts, étions parfois un peu moins bien que nos avants - moi le premier, confie Hugo Dupont. Et nous avions envie de leur montrer qu’ils pouvaient aussi compter sur nous. »

L’ENVIE DE « KIFFANCE »

Les Burgiens ont multiplié les offensives au coeur de l’édifice adverse, n’hésitant pas à multiplier les tentatives de passes en tombant ou après contact.

« C’est une équipe qui joue vite et qui est rodée, admire l’entraîneur charentais Fabrice Landreau.

Nous, nous n’étions pas au niveau pour pouvoir les contrarier. Ils ont toujours eu un coup d’avance. »

Les Burgiens ont toujours remporté la ligne d’avantage et été dans l’avancée. « Nous nous sommes tous libérés, reconnaît le demi de mêlée Titouan Guilon. Nous voulions nous lâcher, éviter de trop se mettre la pression en pensant à la suite. » Bien jouer, pour le plaisir. « Comme la chanson à la mode, on avait envie de « kiffance », sourit Hugo Dupont. Et aujourd’hui, on avait un soleil et un terrain parfait, des mecs avec qui nous sommes contents de jouer et il n’y a donc aucune raison de ne pas prendre de plaisir. »

Et cette équipe caméléon fait un petit pas de plus vers les phases finales.

Par Julien VEYRE

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