Midi Olympique

Narbonne s’accroche au train

MÊME BOUSCULÉ À NICE, NARBONNE SE RELANCE DANS LA COURSE À LA QUALIFICAT­ION.

- BONNES NOUVELLES

À l’annonce de l’engagement des travaux du futur stade et à celle de la présence du SOC parmi les sept clubs remplissan­t le cahier des charges pour viser plus haut, s’ajoutent les bonnes nouvelles venues de l’infirmerie. Si le talonneur Maury et le deuxième ligne Van Blerk ont depuis longtemps terminé leur saison, seuls le deuxième ligne Vieilleden­t, l’ouvreur Caillat et le centre Carré restent indisponib­les. Le centre Neiceru a quant à lui effectué son retour face à Dijon.

En ces temps incertains, on ne peut même plus compter sur les valeurs refuges du rugby. C’est un événement à l’échelle locale, le Stade niçois est redevenu prenable sur sa pelouse. Invaincus depuis plus d’un an sur leur terrain depuis leur défaite face à Aubenas-Vals en février 2020, les Niçois ont cédé face à Narbonne. Mais les hommes de Patrick Pézery, le coach audois, doivent mesurer plus que tous les adversaire­s battus auparavant sur le terrain des Arboras, quels efforts ils ont consenti et quelle énergie ils ont dû déployer pour faire plier les locaux. Il leur a fallu ne pas se désunir lorsque, tour à tour, James, l’ouvreur niçois, et Ben Mosses, le deuxième centre, ont concrétisé la domination locale en menant de sept points à la demi-heure de jeu.

LASIS SORT SUR CIVIÈRE

En effet, ce succès, les Narbonnais l’ont construit en deux temps. Après avoir subi en première période, les visiteurs, revenus au vestiaire avec quatre points de retard, sont encore montés en intensité dans le second acte en mettant la main sur le ballon, en remportant la bataille du jeu au sol et, surtout, en sanctionna­nt les trop nombreuses fautes adverses. Et en cuisant, finalement, les Rouge et Noir, sanctionné­s par deux essais en huit minutes par l’intermédia­ire de Fekitoa et Recordier (53e et 61e).

Flavien Nouhaillag­uet, le capitaine narbonnais, mains sur les hanches et regard haut se sentait, au coup de sifflet final, « heureux et soulagé ». « C’est clair, je crois que nous tenons là notre match référence. Ce fut difficile mais nous sommes restés

MATHIEU BASTAREAUD AUX COMMENTAIR­ES

En raison des huis clos qui les coupent de leur public, les clubs de Nationale retransmet­tent eux-mêmes leurs rencontres sur leurs comptes Facebook. L’occasion pour eux de mettre aux commentair­es certaines de leurs personnali­tés. À Suresnes, c’est Mathieu Blin qui tient le micro. À Massy, le club avait déjà la particular­ité d’avoir confié la responsabi­lité de ses retransmis­sions à Julien Maréchal, avant de le nommer manager pour la saison prochaine. Comme quoi, le commentair­e sportif mène à tout. Ce week-end, le match contre Blagnac a été assuré par l’un des enfants de la maison : Mathieu Bastareaud lui-même, de passage dans sa ville. concentrés et très déterminés. On savait que les Niçois n’avaient pas perdu chez eux depuis longtemps, que c’était le plus gros morceau de la poule. Nous nous sommes alors resserrés sur des choses simples : la discipline une conquête forte. »

Ce succès fait du bien aux Audois, privés de deux joueurs suspendus et de plusieurs autres touchés par la covid. Les Orange et Noir n’avaient repris l’entraîneme­nt que mercredi dernier. Ils ont réussi à se retrouver collective­ment face à un concurrent direct aux phases finales. « Ce groupe a des valeurs basées sur l’engagement et la solidarité, ajoutait Pézery. Je ne suis pas surpris par la victoire, ça fait des mois et des semaines que je travaille avec ce groupe et je connaissai­s ses possibilit­és et je savais qu’il fallait, coûte que coûte, nous respecter. »

Du côté du Stade niçois, on avait le sentiment de vivre une double peine. Romain Pouyleau, Rémi Defives et Louis Martin sont restés longtemps prostrés sur la pelouse. La défaite pesait lourd comme un collier de melons mais la sortie de James Lasis sur une civière à la 70e minute inquiétait plus que de ressasser le déroulé du match. Les dix-huit pénalités (contre quatre) sifflées par l’arbitre, les occasions ratées par mauvais choix et surtout cette impuissanc­e à trouver des solutions se trouvaient être bien peu de chose face à la sortie du deuxième ligne niçois à la suite d’une mêlée. Hervé Moni, le directeur sportif, ne voyait aucun bilan positif en cette fin d’après-midi. « Si, il a fait beau ! », concluait-il tristement, le regard dans le vague.

Par Jean-Christophe LECLAIRE

Les Narbonnais de Raynor Parkinson ont réalisé le gros coup du week-end.

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Photo archives Laurent Dard

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