Midi Olympique

Encore un palier à franchir

L’ÉQUIPE BOURGUIGNO­NNE FRANCHIT DES ÉTAPES INTERESSAN­TES, MAIS MANQUE DE CONSTANCE POUR S’IMPOSER FACE À DES ÉQUIPES COMME MASSY.

- Par Julien VEYRE

Àl’heure de jeu de son choc face à Massy, on pouvait penser que le Stade dijonnais tenait son véritable match référence. Après avoir été solides en défense face aux assauts de la virevoltan­te équipe essonnienn­e, les Bourguigno­ns avaient inscrit avec pragmatism­e et maîtrise deux essais par Odiete et menaient 20-6. Et puis patatras ! Massy élevait le niveau d’intensité, et Dijon commettait quelques erreurs. Les Essonniens en profitaien­t pour inscrire trois essais et renverser le cours de ce match (23-27). Après Albi, le Stade Dijonnais concède donc un nouveau revers dans son antre. « Au regard des ambitions que l’on a, c’est décevant, énonce le demi de mêlée Thibault Dufau. Nous avons progressé par rapport aux deux saisons précédente­s. Nous ne sommes pas le petit poucet et ce n’est pas parce que nous recevons la meilleure équipe du championna­t en ce moment que nous devons nous contenter d’un bonus défensif. » Les Bourguigno­ns sont d’autant plus agacés qu’ils ont perdu le fil de la partie pour la deuxième semaine consécutiv­e, après ne pas avoir su complèteme­nt tuer le match à Aubenas (20-20). « Il va falloir que l’on se réveille, que l’on apprenne de nos erreurs et trouver comment les corriger, reprend le demi de mêlée. Bien jouer et faire 50 bonnes minutes ne rapporte pas de points. Je préfère gagner 6 à 3 sans grande envolée. « Nous devons être plus tueurs » martèle en écho le capitaine Colin Lebian.

EN QUÊTE DE CONSTANCE

Dijon n’est – pour le moment – pas forcément dans les temps de passage d’une place dans le top 6 visé. « Une victoire en trois matchs à domicile, ce n’est pas satisfaisa­nt, assène le troisième ligne Colin Lebian. Nous devons être à la hauteur de nos ambitions, gommer certaines erreurs. Il faut du travail, du travail. Et du mental ! » À l’issue de cette nouvelle déception, les joueurs sont au diapason. « Il faut élever le curseur, être capables de terrasser ces équipes à domicile, estime le centre Alban Conduché.

Il faut gagner ces matchs, garder le même niveau de performanc­e sur 80 minutes ». Le président Philippe Verney fait le même constat mais préfère positiver :

« Nous devons être plus linéaires et constants. Nous avons un bon collectif. Nous pouvons rivaliser avec n’importe qui. Et le championna­t est long. »

Ces faiblesses à ne pas réussir à tenir le score et à subir des coups de moins bien au fil de la partie gâchent un peu certains progrès de l’équipe. Celle-ci réussit ainsi à mieux alterner le jeu et assure aussi plus la continuité lors de grands mouvements d’envergure.

« Nous avons déjà compris l’exigence de ce championna­t, rappelle l’entraîneur Thomas Kohler. Il va falloir être capable de jouer avec la même intensité, à domicile comme à l’extérieur. » Pour cela, le Stade Dijonnais aura aussi besoin de récupérer quelques blessés pour renforcer cet effectif. Afin d’être à la hauteur de ses ambitions, Dijon devra passer un nouveau cap : celui de la constance dans sa performanc­e.

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