Le Stade métropolitain sur de bons rails
ENVISAGÉ PENDANT LA CRISE SANITAIRE, LE PROJET NOVATEUR DE COOPÉRATION ENTRE VILLEURBANNE ET RILLIEUX EST ENFIN LANCÉ.
«On a commencé à parler du projet en janvier 2020 », sourit Nicolas Trompille. Bientôt deux ans après, et une crise sanitaire d’ampleur planétaire, le projet novateur né de l’imagination rillarde et villeurbannaise est en train de décoller. L’union des deux clubs ne rentre pas dans les cases déjà existantes : ni fusionabsorption, ni rassemblement, elle s’est réalisée sur un nouveau modèle : la coopération d’association. Les associations de l’Asvel et Rillieux existent toujours et ont chacune leur école de rugby indépendante. À partir des moins de 16 ans, l’association du Stade métropolitain prend le relais. En seniors, Rillieux a toujours son équipe en Fédérale 2, entraînée par Matthieu Lazerges et Alexandre Péclier, et l’équipe fanion, en Fédérale 1, entraînée par Julien Lestang et Pascal Peyron, est gérée par la SASP du Stade métropolitain. Vous suivez ? Ce modèle original, qui s’appuie cette saison sur un budget global de 1,6 million d’euros, a été appuyé par la FFR qui a modifié ses statuts au printemps 2020 pour permettre la mise en place de cette structure. « Nous ne voulions pas d’une fusion classique, rappelle le président de la SASP, Nicolas Trompille. Dans ces cas-là, un plus un n’a jamais fait deux. Cela fait toujours un et demi. On perd des gens en route. »
LES RÉSULTATS SONT LÀ
Quitte à défier l’arithmétique, l’objectif est plutôt qu’un plus un fasse trois, en mutualisant les moyens, en créant des passerelles entre les deux clubs et en augmentant la puissance d’action de chacun sur son territoire. Derrière le Lou, au plus haut niveau, il y a la place dans l’agglomération lyonnaise, riche de nombreux clubs et pratiquants, pour un club, au moins de National… Et les trois structures investissent également dans la formation et prennent à coeur leur rôle social au coeur de leurs cités. À Rillieux,
les effectifs explosent. « Nous avons 30 % de licenciés en plus, sans compter les effectifs de baby rugby », se réjouit Alexandre Péclier, co-entraîneur de l’équipe en Fédérale 2. En ce début de saison, premier exercice plein de la coopérative, les résultats sont au rendez-vous : les deux équipes seniors pointaient à la deuxième place du classement avant les matchs de ce week-end. En jeunes également, les débuts sont encourageants. « C’était un magnifique projet, c’est devenu une belle réalité », conclut le président de l’association du Stade métropolitain, Gérard Gabet.