Pour Patrick, David, Perry...
Le brillant succès obtenu par l’implacable Lemalu, le métronome McIntyre et leurs partenaires cachait une autre victoire, plus confidentielle : celle de Patrick Arlettaz, David Marty, Perry Freshwater, Gérald Bastide et Guillaume Vilaceca. Au début du mois, le sujet du maintien ou non de l’encadrement avait été mis sur la table par la direction. Dans l’intimité de la vie du club, le référendum posé au vestiaire avait tourné au plébiscite. La plus belle preuve du soutien, de son adhésion plus exactement, a été apportée face au Stade français, présenté comme le nouvel épouvantail : les Catalans ont été conquérants, saignants, emballants. Et gagnants. La prestation du jour prouve que l’Usap n’avait pas nécessairement besoin d’un remaniement pour donner le meilleur et continuer de lutter pour la survie. La grande majorité des supporters - si ce n’est tous doit s’en réjouir. Pour leurs couleurs. Leurs joueurs. Et pour Patrick, David, Perry, Gérald et Guillaume, tous enfants du club. D’autres feraient-ils mieux à leur place ? Nul ne le saurait le dire mais assurément, personne ne pourrait être plus investi, impliqué, imbriqué. Leur apport va au-delà des sacro-saintes valeurs locales comme l’a prouvé le rugby pratiqué face aux Parisiens. Ceci dit, les anciens soldats devenus lieutenants mèneront-ils Perpignan au maintien ? C’est une possibilité. Et c’est déjà une petite victoire. « Nous, le staff, on est content : un match de plus, c’est bien déjà », préférait en rire Patrick Arlettaz au coup de sifflet final. Aux yeux du manager, personnage si dissonant dans un milieu aseptisé, on est même en droit de penser que l’adhésion de son groupe contre vents et marées a au moins autant de valeur qu’un maintien, qui dépend si souvent d’un rebond, d’un coup de sifflet ou d’un lever de drapeau.