Midi Olympique

Bayonne grandit !

BAYONNE SANS JAMAIS CRAINDRE POUR SON RÉSULTAT DANS UN MATCH À FORT ENJEU, BAYONNE A LIVRÉ UNE PRESTATION ABOUTIE. LES BASQUES ONT FRANCHI UN CAP POUR S’INSTALLER PLUS QUE JAMAIS DANS LEURS CERTITUDES.

- Par Edmond LATAILLADE

Bayonne ne tremble plus. Il a remporté le bras de fer d’un match des plus importants, qualifié de « déterminan­t pour le maintien » aux yeux de tous. Brive a résisté cinquante minutes, mais quoi de plus naturel, puis a cédé devant la supériorit­é de l’adversaire. Mais le changement chez les Basques se trouve dans la sérénité de la conduite de la rencontre. Une mutation s’est opérée. La fébrilité affichée face à Perpignan, pour prendre une comparaiso­n dans le même style de rencontre, a totalement disparu. « Je ressens surtout qu’il n’y a pas d’affolement chez nous, confirme Guillaume Rouet qui connaît son club comme personne. Même quand Brive était proche au score, on n’a pas paniqué, on n’a pas surjoué. C’est un peu différent des autres années. Camille (Lopez, N.D.L.R.) nous apporte aussi cette assurance. Ça rejaillit sur l’ensemble de l’équipe. Personne ne parle plus haut que l’autre. Et les résultats sont là. » Même tonalité chez les nouveaux comme Thomas Ceyte. L’évolution est palpable depuis le début de saison. « Brive, c’est une belle équipe avec une très belle conquête. Il fallait vraiment qu’on prenne le score et, surtout, le dessus, mais pas comme face à Perpignan où il a fallu faire une grosse deuxième mitemps. Là, on a maîtrisé du début jusqu’à la fin. On voit qu’à partir de la 60e minute, ils ont explosé. »

MAÎTRISE, OPPORTUNIT­ÉS ET PATIENCE

L’Aviron s’est donc comporté à l’image d’une équipe mature. Il a progressé dans la conduite du match. Contrés en première période, les Basques ont modifié leur façon de jouer. Ce qui leur a permis justement de prendre le dessus sans jamais craindre pour l’issue de leur huitième succès à domicile. Un cap a été franchi. « On a grandi, relève Grégory Patat. On a su changer notre stratégie à la mitemps. On était mieux qu’eux. Il fallait insister. On les a recentrés, on les a repris dans l’axe pour le scénario qu’on connaît. Maîtrise, opportunit­és, patience, ces trois mots ont porté leurs fruits. » Trois mots clés qui font que l’Aviron se rapproche des plus grands. L’écart au score, le bonus offensif, le premier de la saison, en sont des marqueurs. « C’est une équipe qui est capable d’écrire plusieurs scénarios, continue Gégory Patat. On a joué comme une grande équipe qui maîtrisait ses enjeux. Par le passé, même si je n’aime pas en parler, on m’a dit, qu’ici, on ne savait pas jouer les matchs à enjeu. Rien que par rapport à ça, on est dans le vrai. On est en train de grandir. Mais il y a encore pas mal de boulot devant nous. »

Pas encore un grand, même s’il s’est engagé dans cette voie, Bayonne ne changera pas de statut, encore moins d’objectif. C’est dans cet état d’esprit qu’il se déplacera à Toulouse où aucune obligation ne l’attend si ce n’est « de leur poser des problèmes, tout simplement » conclut Grégory Patat.

 ?? Photo Pablo Ordas ?? Invaincus à domicile cette saison en Top 14, les Bayonnais ont réussi à prendre le dessus sur les Brivistes et se placent dans le top 6.
Photo Pablo Ordas Invaincus à domicile cette saison en Top 14, les Bayonnais ont réussi à prendre le dessus sur les Brivistes et se placent dans le top 6.

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