Les Bleuets doivent écrire leur histoire
CE VENDREDI SOIR, L’ÉQUIPE DE FRANCE DES MOINS DE 20 ANS LANCE SON TOURNOI DES 6 NATIONS FACE À L’ITALIE À TRÉVISE. UNE RENCONTRE QUI SENT LE PIÈGE MAIS QUE LES TRICOLORES ONT PU PRÉPARER DE LA MEILLEURE DES MANIÈRES.
Pour progresser de manière rapide et efficace, quoi de mieux que de se frotter aux meilleurs ? Pas grandchose à vrai dire. Arrivés le 25 janvier à Capbreton pour un stage d’une semaine dans les Landes, les Bleuets ont eu l’occasion de s’entraîner avec le XV de France. Des séances difficiles à suivre mais vouées à porter leurs fruits dès ce vendredi soir face à l’Italie en ouverture du Tournoi des 6 Nations. « Avoir le privilège de faire des entraînements avec le groupe professionnel, on peut difficilement rêver mieux, avoue Sébastien Calvet. C’est une préparation qui demande énormément d’énergie mais ça tire tout le monde vers le haut. » Plus que de simples partenaires d’entraînement de la « grande » équipe de France, les jeunes tricolores ont été mis à rude épreuve : « Fabien Galthié et ses adjoints souhaitent voir une intensité plus importante qu’en match lors de certaines séquences, explique le manager. Pour nous, ce fut parfois compliqué et c’est normal. Le but était d’arriver à jouer notre jeu même quand ça joue très vite et ça tape très fort. Au final, on sort de ces moments de partage beaucoup plus confiants que remplis de doutes. » Les Bleuets vont désormais devoir s’appuyer sur cette expérience pour mettre à mal des Italiens toujours accrocheurs.
« L’ITALIE VA TENTER DE RALENTIR NOS BALLONS »
Cela n’avait pas échappé à grand monde la saison dernière. La Squadra azzurra s’était offert un exploit retentissant en faisant tomber l’Angleterre. Les Bleuets sont donc prévenus, cette sélection transalpine a du talent et peut réellement inquiéter toutes les formations qu’elle va affronter. « On se méfie vraiment de cette très belle équipe, martèle Sébastien Calvet. La première ligne transalpine est très imposante, il faudra rapidement les faire tomber. La conquête est également un de leurs points forts. Derrière, leur demi d’ouverture distribue très bien le jeu. Un gros défi nous attend, surtout qu’ils vont tenter de ralentir nos ballons dans les rucks. » Le 7 janvier dernier, les Bleuets ont largement battu ces mêmes Italiens à Rome même si le contexte sera bien différent à Trévise ce vendredi : « Il y a des similitudes entre ces deux parties, c’est évident. Néanmoins, l’enjeu sera complètement différent, ce qui ajoute de manière logique un peu de pression. »
LE SAUT DANS LE GRAND BAIN POUR TOUTE UNE GÉNÉRATION
Disputer un Tournoi est un évènement à part dans une carrière de rugbyman. Alors, il se pourrait bien que durant les premières minutes de ce duel, certains Français aient les mains moites et les jambes tremblotantes. Une appréhension à prendre en compte et comprise par Sébastien Calvet : « Nous avons encore des « générations Covid », qui ont très peu joué au niveau international. Beaucoup vont découvrir une toute nouvelle ambiance. Ceux qui ont déjà évolué en Top 14 auront un petit avantage mais il n’y en a pas énormément dans les vingt-trois retenus pour cette première journée. » Privé de certains de ses cadres comme Émilien Gailleton, Baptiste Jauneau ou encore Louis Bielle-Biarrey, le staff des Bleuets fait confiance au Bordelo-Béglais Nicolas Depoortère pour assurer le rôle de capitaine.