Midi Olympique

L’Aviron pour se jauger

BAYONNE L’AVIRON BAYONNAIS, EN PROGRÈS CONSTANTS, PEUTIL DÉSTABILIS­ER UN TOULOUSE INCOMPLET ? LES BASQUES NE CHANGERONT RIEN À LEURS HABITUDES. ILS JETTERONT TOUTES LEURS FORCES DANS LA BATAILLE.

- Par Edmond LATAILLADE

Comment Bayonne peutil renouveler l’exploit de sa dernière saison en Top 14 ? C’était il y a deux ans. L’Aviron s’était imposé à Toulouse à trois journées de la fin. Véritable retentisse­ment que certains adversaire­s directs des Basques au maintien n’avaient guère goûté. Mais la descente les attendait au bout de cette folle aventure. Aujourd’hui, le contexte n’est pas le même. Les Bayonnais vont se déplacer à Toulouse sans impératif de points. « Sans pression » disait Grégory Patat au sortir de la victoire face à Brive. Avant de vite rajouter : « Il va falloir qu’on s’en mette une tout de même, sinon on va prendre cher ! »

Mais justement Bayonne n’a jamais lâché aucun match, et ne changera pas son fusil d’épaule en se rendant à Toulouse. Justement, Joël Rey connaît la recette face au grand Stade toulousain. Il compte, lors des trois dernières confrontat­ions entre les deux clubs, deux victoires et un point de bonus. « Jamais depuis le début de la saison, confirme-t-il, on ne s’est déplacé en un seul endroit en se disant qu’on allait gérer en pensant au week-end d’après. Il faut être déterminé et prêt à livrer bataille. Si on n’y va pas dans cet état d’esprit, on en prendra 50 et deux rouges comme il y a trois ans. Ce n’est pas possible d’aller à Toulouse les mains en haut du guidon. Il ne faut jamais relâcher son effort. » L’Aviron a aussi changé. Le parcours cette saison l’atteste. Ce n’est donc pas dans la peau d’un promu qu’il croisera le fer avec le leader. « C’est d’abord un honneur et une chance d’affronter cette grande équipe, poursuit l’entraîneur des avants. Ce match va permettre aux joueurs et également à notre collectif de s’évaluer. »

Quand l’entraîneur des avants parle de collectif, il en tire un certain orgueil, légitime. « La force de Bayonne, c’est son collectif, en général. Mais je tire mon chapeau au huit de devant. C’est une fierté d’avoir un beau paquet d’avants. On n’a pas de Willemse, Macalou ou Ollivon, on ne marche pas sur tout le monde, mais la solidarité transpire. C’est une qualité impression­nante. »

À l’aller, les Bayonnais étaient venus à bout des Toulousain­s, incomplets comme ce week-end, non sans être inquiétés. Dimanche dernier, les hommes d’Ugo Mola ont également régalé face au champion de France. Alors, la mission de l’Aviron n’en sera pas facilitée. « Ils ont deux voire trois équipes » note Joël Rey qui parlait d’évaluation face à une référence. C’est, en quelque sorte, la pression que se cherchait Bayonne.

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