Midi Olympique

Adrian Motoc, un deuxième ligne hybride

- Par Pablo ORDAS

BIARRITZ AVANT DE GRIMPER DANS L’AVION, DIMANCHE, QUI L’EMMÈNERA EN ROUMANIE POUR DISPUTER LE 6 NATIONS B, LE JOUEUR ARRIVÉ CET ÉTÉ AU BO VA ENCHAÎNER UN CINQUIÈME MATCH D’AFFILÉE, APRÈS AVOIR MANQUÉ LA PREMIÈRE PARTIE DE SAISON.

Adrian Motoc n’est pas le garçon le plus connu de l’effectif du Biarritz olympique. Passé ces dernières années par Aurillac en Pro D2 et Massy en Nationale, il n’en demeure pas moins un joueur important lorsque l’hiver arrive et que les matchs se gagnent grâce au combat d’avants sur les pelouses boueuses du vendredi soir. Depuis un mois et demi, il enchaîne les matchs dans la cage et tente de rattraper le temps perdu après une première partie de saison compliquée. Retour six mois en arrière. Le BO lance son aventure, comme à chaque fois, dans les Pyrénées et à Saint-Lary, le deuxième ligne se blesse (rupture du tendon de la voûte plantaire) pendant le premier match amical face à la Section paloise. « Lors de ma dernière rencontre avec Aurillac, je m’étais fait une petite fissure, raconte-t-il aujourd’hui. Cette blessure avait été mal soignée et il y a eu ensuite une rupture complète. Derrière, ça a été très compliqué, car se faire ça sur ton premier match avec ton nouveau club, ce n’est pas la meilleure des choses. »

POUSSEUR ET SAUTEUR

Handicapé par de nombreux absents au poste de deuxième ligne en début de saison, le club basque aurait bien aimé compter sur la présence du colosse roumain dès la rentrée, mais le BO a dû attendre la fin d’année civile pour voir l’ancien Agenais disputer son premier match officiel. Aujourd’hui, sa présence tombe à pic, puisque les Rouge et Blanc sont à nouveau amoindris au poste (lire par ailleurs) et vendredi soir, la densité physique du natif de Saumur (Maineet-Loire) sera précieuse contre Vannes. « L’an dernier, c’était un des meilleurs joueurs à son poste en Pro D2, estime Matthew Clarkin. Adrian est un joueur hybride. Il est solide, pousse en mêlée, ajoute du poids au niveau des ballons portés, mais il est aussi à l’aise en touche. C’est un bon profil. Sur les derniers matchs, on a vu qu’il montait en puissance et je pense que le meilleur est à venir. »

Si le Biarritz olympique compte sur sa poutre roumaine pour la seconde partie de saison, dans sa quête de phases finales, Motoc va néanmoins devoir faire quelques allers-retours pendant les prochains mois entre le club et la sélection nationale avec laquelle il va disputer le Tournoi des 6 Nations B, même s’il manquera le premier match (samedi, face à la Pologne). « Il y a eu des négociatio­ns.Vu la situation du BO et les blessés à mon poste, c’était important de rester avec le club. Mais ça a été un choix difficile, car un nouveau staff est en place en Roumanie et c’est compliqué de manquer le premier match, d’autant que nous sommes sur une année de Coupe du monde », souligne-til. D’ailleurs, Motoc compte sur cet événement pour booster la popularité du ballon ovale en Roumanie. « Le rugby roumain, malheureus­ement, n’avance pas trop, regrette-t-il. Il faut plus d’implicatio­n au niveau de la jeunesse. Ce n’est pas facile, il y a plein de choses à régler, mais c’est un sujet assez sensible et compliqué. » Alors, en portant haut et fort les couleurs de sa patrie pendant le 6 Nations B, le deuxième ligne contribue, à sa façon, à développer l’image de ce sport, dans son pays.

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Photo P. O. La force physique du deuxième ligne biarrot sera précieux contre Vannes.
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