Un cap à préserver pour Béziers
RELANCÉS DANS LA COURSE À LA QUALIFICATION, LES BITERROIS TENTERONT D’ENCHAÎNER UNE NOUVELLE PERFORMANCE À DOMICILE POUR S’OFFRIR UN PRINTEMPS RADIEUX.
BÉZIERS
Flamboyants la semaine dernière à Aix, les Héraultais ont validé une tendance irréfutable. Les têtes sont libérées et les conséquences palpables à plus d’un titre. Offensivement réaliste, l’ASBH tentera de conserver le tempo qu’elle affiche depuis quelques journées. Insolents sur les extérieurs, les trois-quarts se distinguent fréquemment avec des avants conquérants dans la conservation. Gabin Lorre, l’un des symboles de cette audace assumée, l’explique : « Déjà la saison passée, nous proposions un rugby simple et décontracté. C’est certain que les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur durant une période, mais on a cette faculté d’attaquer à la main un peu partout et on tente un peu plus forcément. » Avec quarante-six essais au compteur depuis le début du championnat, le contenu s’améliore même s’il convient de rester prudent en rapport aux contrariétés observées il y a encore peu, il poursuit : « On a bossé cette semaine avec sérieux et application. Peu importe l’adversaire. On n’oublie pas les moments difficiles, mais le groupe n’a qu’une seule envie, c’est de faire vibrer les supporters face à Soyaux-Angoulême. »
L’IMPERTINENCE COMME PRÉALABLE
Si Béziers se caractérise par une jeunesse qui répond à un certain nombre de critères depuis de longs mois, le passé soulève parfois aussi des déboires sidérants. Les Héraultais ont gâché un nombre conséquent d’opportunités et voilà que se dresse une ouverture digne de ce nom avec sept réceptions à venir sur les douze dernières journées. Une aubaine ? Jean-Victor Goillot, demi de mêlée du club, détaille : « Tout ne fut pas parfait à Aix. On souhaite confirmer, mais on est coutumiers parfois de galvauder certains succès. Ne surtout pas s’enflammer, sinon la sanction sera immédiate. » Afin de ne pas dilapider cette dynamique, l’ancien Rochelais juge les Charentais comme un adversaire mal payé ces derniers temps : « On a étudié cette formation, qui déplace bien le ballon. Leur quinzième place ne va pas dire grand-chose à ce stade de la compétition, et nous serons vigilants. » Béziers se retrouve comme souvent à un carrefour inévitable de sa saison. Si les Rouge et Bleu pourront compter sur l’expérience des uns ainsi que l’insouciance des autres, seule une victoire donnerait un peu plus de crédit pour briguer des hauteurs encore insoupçonnées il y a peu.