Dijon doit assurer à la maison

Plus le championnat avance, et moins on y voit clair ! Ainsi, avec seulement deux défaites de plus (sept contre cinq) que les coleaders, Bédarrides et le Stade métropolitain, les Dijonnais figurent pourtant dans la zone rouge, en position de premier relégable, seulement précédés, au point-average, par Rumilly, qui se déplacera à Mâcon… Évidemment, les nombreux matchs en retard faussent le classement. Mais, avec treize points d’écart entre les premiers au classement et les premiers relégables, tout semble encore ouvert, pour la relégation et la qualification. Cela n’empêche pas que les Bourguignons seront sous pression avant de recevoir des Nîmois qui ont survolé la première partie de championnat avant de baisser le pied. Conscients de la situation de leurs adversaires, ils n’hésitent d’ailleurs pas à mettre le doigt là où ça fait mal. « Dijon a dégringolé au classement et a beaucoup de pression, remarque l’entraîneur nîmois, Guillaume Aguilar. Cela peut être un avantage pour nous. Cela nous donnera peut-être quelques opportunités. »

SIX RÉCEPTIONS POUR UN TOP 6

« C’est un gros coup de pression, ne cache pas le manager adverse, Thomas Kohler. Mais nous aurions eu la même pression si nous avions gagné à Beaune. Nous allons pouvoir évaluer la va- leur de notre groupe, cette semaine à l’entraîne- ment et dimanche à 15 heures. »

Friables à l’extérieur, où ils n’ont remporté qu’une victoire, à Vienne (33-10), le 30 octobre, les Dijonnais restent invaincus sur leur pelouse, et sont les seuls dans ce cas avec Bédarrides. Leur situation au classement pourrait toutefois vite évoluer, dans le bon sens. Depuis le début de saison, ils sont l’équipe qui a le moins évo- lué à domicile, avec cinq réceptions seulement. Lors des neuf prochains matchs, ils en joueront six sur leur pelouse, pour trois voyages, à Bédarrides, Aubenas et Mâcon. Dans une poule où deux matchs gagnés de suite peuvent vite vous propulser dans le top six, ils ont donc en- core beaucoup d’atouts en main. À condition évidemment de gagner les matchs. « Cette équipe nîmoise peut tout faire, rappelle Thomas Kohler. Elle peut jouer, ne pas jouer, jouer devant, der- rière. »

Ce match en retard aura donc valeur de test pour savoir si les Dijonnais ont les moyens d’aug- menter la cadence dans le sprint final.