Amiens et la taxe d’apprentissage
PROMUS APRÈS UN MATCH DE BARRAGE TARDIF, LES PICARDS SONT PARVENUS A SE HISSER AU NIVEAU DE LA DIVISION. MAIS LES BLESSÉS RÉCURRENTS S’ACCUMULENT.
Les Amiénois ont pris une petite longueur d’avance comptable de cinq points sur les joueurs de BoulogneBillancourt, dans la lutte que leurs deux équipes se livrent pour le maintien en Fédérale 2. Les Nordistes disposent également de la perspective de recevoir encore cinq matchs à domicile, tandis que l’ACBB ne disposera que de quatre réceptions. Enfin, les Picards recevront leur duel direct de la phase retour, programmé le 12 mars. Amiens a pris un petit avantage. Mais le RCA est un peu sur les genoux. Les promus de la Somme, qui s’accrochent à leur avenir, payent le prix fort pour cette position du maintien, dans une division que le club a rejoint pour la première fois de son histoire. Ils déplorent une moyenne générale constante de vingt blessés depuis le début de saison. « Nous étions repassés à une petite quinzaine après les fêtes de Noël et le repos prolongé. Mais à peine avions nous disputé deux matchs en janvier à la reprise, que le chiffre de la vingtaine a de nouveau été atteint », détaille le manager Martin Salleille, alors que son équipe jouera ce week-end contre Le Havre, le quatrième match d’une série de six rencontres consécutives. Une gageure pour cet effectif pas du tout habitué à la charge de travail de la Fédérale 2.
UN RYTHME SOUTENU
Amiens jouait en division Honneur des Hauts-de-France en 2019. Onze coéquipiers actuels participaient alors à l’aventure de la finale régionale. On rajoute les deux venus de Flesselles, qui jouaient en Promotion Honneur il y a six ans encore et on obtient un groupe de l’équipe première composé au tiers par d’anciens joueurs régionaux, qui doivent s’acclimater au niveau de la compétition de la Fédérale 2 sur toute la durée de la phase préliminaire. « Par rapport à la saison dernière en Fédérale 3, une division dans laquelle nous étions deux équipes de moins par poule, nous jouons quatre matchs de plus dans la phase préliminaire. Et sur une période plus courte de deux mois, note Martin Salleile. Le rythme du calendrier est beaucoup plus soutenu, alors que nous devons déjà nous acclimater au niveau de densité de nos adversaires. C’est pourquoi je pense que nous déplorons un nombre constant et important de blessés. »
Les conditions de la montée n’ont rien arrangé non plus. Après avoir perdu contre Saint-Malo en seizième de finales, les Amiénois avaient remporté leur barrage d’accession à la dernière seconde contre Maisons-Laffitte-SaintGermain-Poissy, au bout d’une saison interminable. Un barrage sur deux matchs, disputé quinze jours après la défaite en seizièmes. Par rapport aux Malouins qui les avaient battus, les Nordistes ont su qu’ils montaient trois semai- nes plus tard que les Bretons. Ce qui n’a pas favorisé un recrute- ment optimal. « Mais nous som- mes toujours en course et nous nous battons, se félicite Martin Salleille. Nous avons eu un coup de mou au mois de décembre mais nous avons réattaqué l’année 2023 plein d’envie. Ce sera dur jusqu’à la fin mais nous défendrons nos chances jusqu’au bout. C’est la force de ce groupe, qui n’a pas trop bougé et qui est très soudé. »