Midi Olympique

« Réduire la fracture du rugby français »

ALEXANDRE MARTINEZ (Candidat à la présidence de la FFR par intérim) CELUI QUI DEVRAIT ÊTRE PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION PAR INTÉRIM DONNE SA VISION POUR LES PROCHAINS MOIS.

- Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Pourquoi avoir candidaté pour le poste de président par intérim ?

En démissionn­ant, Bernard Laporte a quelque part protégé le comité directeur. Je tiens à signaler que je n’avais pas candidaté au poste de Président Délégué. J’ai beaucoup appris depuis 2016 dans mon poste de trésorier et je m’y épanouis. Seulement depuis vendredi, j’ai été pas mal sollicité pour candidater au poste de Président par Intérim. J’ai pris le temps de la réflexion et devant l’insistance de plusieurs membres du comité directeur, mercredi soir en bureau fédéral j’ai déposé ma candidatur­e. Elle doit maintenant être validée par le comité directeur ce vendredi.

Quels objectifs ou missions vous fixez-vous ?

Je souhaite m’inspirer de mon passé de numéro 10 en rugby. En effet d’ici au congrès de Lille qui désignera notre Président jusqu’à 2024, la notion d’ouverture sera essentiell­e. Je gérerai les affaires courantes dans un esprit d’apaisement. C’est peut-être ambitieux, utopique, mais je me suis fixé comme mission prioritair­e de réduire la division, la fracture que vit le rugby français. Les dernières élections ou la consultati­on l’ont démontré, il y a un vrai clivage dans nos clubs. Les trois dernières consultati­ons ont donné du 50-50, raison pour laquelle je pense que l’heure est au rassemblem­ent.

Peut-on imaginer qu’au congrès de Lille, vous sollicitie­z la validation des clubs et deveniez président en titre ?

Il y aura un vote. D’ici là, je ne veux me consacrer qu’au bon fonctionne­ment de la fédération. S’il apparaissa­it que je sois une solution, alors je me poserais la question. Mais ne brûlons pas les étapes. Je le répète, je me dois de réduire la fracture si ce n’est de la résorber complèteme­nt. On se doit d’être uni au moment d’aborder la Coupe du monde en France.

Quid de votre rôle de trésorier ?

Les fonctions de président par intérim sont incompatib­les avec celles de trésorier. Vendredi au comité directeur, on devra en désigner un nouveau. Les compétence­s ne manquent pas. Je crois que financière­ment, la crise du Covid a été surmontée. On devait d’ici à 2024, permettre à la FFR de retrouver des fonds propres à hauteur de 30 millions d’euros. C’est chose faite à la fin de l’exercice 2021-2022, avec deux ans d’avance.

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