Il n’y a plus de temps à perdre
Ils ne voulaient pas chuter à la maison. Pas question d’y rayer d’un trait quatre ans d’invincibilité. Raté. Les Eléphants ont besoin de gommer leur faux pas, d’il y a huit jours, face à Bergerac. Ont-ils les épaules, la confiance et le carburant nécessaire pour cela au moment de prendre la route de la Charente-Maritime ?
« On n’a plus le droit à l’erreur, se projette leur technicien Mirco Bergamasco, ce revers n’est pas tragique, mais il faut retrouver de
la performance et rebondir. » Bref, leur feuille de route peut bien être transparente pour conserver leur destin entre leurs mains, l’exercice à réussir a tout de compliqué et, tout comme Barbezieux-Jonzac, les Nantais n’ont plus de temps à perdre. Avec trois bonus défensifs et deux succès en six rendezvous, ils ont réussi des coups, ne sont que rarement passés à travers, mais n’ont pas montré non plus des épaules de grands voyageurs. Or avec, au mois de février, deux voyages de rang compliqués à souhait à Jonzac puis à Mauléon, Nantes n’a pas devant lui le calendrier le moins épais. « On le sait, si l’on veut rester accrocher au duo de tête et boucler la saison régulière aux deux premiers rangs, cela va passer par des résultats en dehors de Laporte », reconnaît l’ancien international italien.
TRANSFORMER SES BONUS EN SUCCÈS
Sauf que dans sa situation comptable actuelle et son combat à trois pour le maintien, Barbezieux-Jonzac a besoin d’un succès au bout de ce match en retard pour s’en laisser conter
et n’être qu’une simple proie. Le promu a déjà abandonné trop de succès, sur le gong, à JeanPauquet ou à Chat-Locussol, pour ne pas aspirer à tourner la page et cueillir, cette fois-ci, son cinquième succès de la saison. Après tout, si Bergerac et Salles y sont déjà tombés, Oloron puis Langon y ont aussi tremblé. « À chaud, après Langon, il y a eu de la frustration, mais, à froid, on aurait signé, avant ce match, pour un bonus défensif, positive le technicien de sud-charente Florian Piron,
tous ces bonus ramassés montrent que l’on a notre place dans cette Fédérale et c’est plutôt rassurant. »
Aujourd’hui, le temps est à transformer, à la maison ses bonus défensifs en succès, « à jouer chaque match à fond, sans calcul » et à prendre du champ sur la charrette des condamnés, histoire de ne plus sentir dans ses mollets le souffle chaud de ses voisins Saint-Médard-en-Jalles et de Gujan-Mestras. « Il reste quatre matchs à la maison, se projette Florian Piron, dont une finale sur un match face à Saint-Médarden-Jalles. » On n’y est pas. Il y a
déjà Nantes. « Ce n’est pas forcément le bon moment pour le croiser, boucle le Charentais, ce devait être un week-end de relâche, notre capitaine Adrien Dejean est suspendu, physiquement, on enchaîne ce bloc de quatre matchs par un second rendez-vous de haute intensité et Nantes, plus dense, plus expérimenté et doté d’une machine mieux huilée, va être revanchard. » Sacré challenge