Un Trèfle à trois feuilles
VIREVOLTANTS DANS LE PREMIER ACTE FACE À DES GALLOIS PÉTRIFIÉS PAR L’ÉVÉNÉMENT, PUIS ARC-BOUTÉS EN DÉFENSE, LES IRLANDAIS QUITTENT LE PAYS DE GALLES AVEC UNE VICTOIRE À CINQ POINTS EN OUVERTURE DU TOURNOI DES 6 NATIONS. INSUBMERSIBLES.
Disons telles le a Tournoi tenant débuté quelles les dimanche du choses titre son : si samedi il fallait après-midi sous allumer le soleil la pour télévision romain, regarder compétition. le vrai Oui, l’Irlande, favori de première la nation mondiale au classement World Rugby, est bien l’épouvantail du Vieux Continent. La démonstration face au pays de Galles n’en est que la suite logique. Et il n’a pas fallu attendre longtemps pour le confirmer. Une poignée de secondes seulement avant de voir les Irlandais prendre les devants. Presque trop facilement. Le mérite est d’autant plus grand que l’Irlande n’a pas été épargné par les petites contrariétés. Déjà privé du pilier de classe mondiale Tadhg Furlong, la poisse frappait de nouveau le Trèfle le jour J, avec les blessures des Leinstermen Gibson-Park et l’indémodable Cian Healy. La prestation honorable de l’expérimenté Conor Murray à la mêlée peut faire souffler le sélectionneur Andy Farrell, qui saluait la performance de son équipe en conférence de presse : « Si vous nous aviez donné une victoire bonifiée ici, au pays de Galles pour débuter la compétition, nous vous aurions probablement arraché la main. Il y a encore beaucoup à faire, et à améliorer, mais je préfère le faire en étant à cette place. » Trois essais en première période, le bonus offensif acquis à dix minutes du terme par l’inévitable troisième ligne Josh van der Flier, les Irlandais frappent fort avant de jouer la France.
UNE MARGE DE PROGRESSION AVANT LES BLEUS
Un XV de Trèfle à deux feuilles, qui a laissé son ultra-domination, ses attaques en « leurres » dévastatrices dans les vestiaires du Principality Stadium, préférant défendre (fort bien) face aux assauts gallois en deuxième période, qui auraient pu attaquer des heures cela n’y aurait rien changé. Une volte-face volontaire des Irlandais ? La suite du Tournoi le dira.
Jonathan Sexton qui effectuait son retour après sa fracture de la pommette et qui avouait n’avoir « jamais été aussi nerveux qu’avant le début de ce match », ce qui ne l’empêcha pas de dicter le jeu d’attaque des siens avec une aisance qui n’a pas d’égal, ne bottait pas en touche l’idée que l’Irlande ait un peu trop courbé l’échine : « Nous avons un peu trop subi en deuxième période. Il va falloir analyser cela et regarder ce qu’on peut faire de mieux. »
GATLAND A DU PAIN SUR LA PLANCHE
Alun Wyn Jones aura lui vécu une triste journée de record. Le deuxième ligne disputait son 69e match du Tournoi des 6 Nations, record de Sergio Parisse égalé (et bientôt battu), mais faisait bien plus vieux que ses 37 printemps face aux diables d’Irlandais. Pour Warren Gatland, redevenu sélectionneur en fin d’année après le mandat catastrophique de Wayne Pivac, la cape de héros attendra. L’homme aux trois Grands Chelems et deux demi-finales de Coupe du monde a un travail colossal devant lui à sept mois du Mondial. « C’est la meilleure équipe du monde et ils ont montré pourquoi aujourd’hui », préférait-il rendre hommage à l’issue du match. Qu’à cela ne tienne, les lacunes galloises apparaissent bien trop profondes pour disputer ne serait-ce que les deux premières places. Indisciplinés, faibles dans les zones de marques, les cadres de jadis ne font plus de différence (North, Biggar). Pire, ils sont à la dérive, à l’image d’un Toby Faletau complètement à côté de ses pompes samedi. Le train du temps passe plus vite chez certains, et à regarder ces Gallois encaisser 34 quilles dans leur antre de Cardiff, on en aurait presque de la peine. Presque.