Par chance, les pieds italiens ont tremblé
DÉFAITS D’UN RIEN PAR LES FRANÇAIS, LES ITALIENS PEUVENT NOURRIR D’ÉNORMES REGRETS APRÈS CETTE PREMIÈRE JOURNÉE DU TOURNOI. LES BUTEURS TRANSALPINS ONT LAISSÉ ÉCHAPPER PAS MOINS DE ONZE POINTS DANS LEURS TENTATIVES, UN TOTAL BEAUCOUP TROP ÉLEVÉ POUR ESPÉRER MIEUX QU’UN REVERS FRUSTRANT.
C’est le risque du métier. Les jeunes buteurs italiens doivent encore avoir mal à la tête après cette rencontre face à la France. Les accolades de leurs coéquipiers n’arrangeront pas tout, l’exploit face aux Bleuets est passé sous le nez des Transalpins en grande partie à cause de leur faillite face aux poteaux. Le demi d’ouverture titulaire Giovanni Sante est à créditer d’un faible un sur cinq dans l’exercice du tir aux buts, tandis que son suppléant, Andrea Bruniera a loupé son seul coup de pied de la soirée à Trévise. Ce dernier a d’ailleurs laissé échapper la transformation de la gagne, trois minutes après la fin du temps règlementaire. À noter que le premier échec de Sante a entraîné le premier essai des siens, un mal pour un bien au final. Pour les autres… Après calcul, ce sont donc onze points qui se sont envolés. Frustrant quand on s’incline d’une petite unité. En face, les Bleuets se sont montrés plus précis, sans pour autant être parfaits. Simon Tarel a réussi un beau trois sur quatre tandis qu’Axel Desperes a réussi une tentative sur deux. Dans un match cadenassé et dominé par les locaux, la différence s’est en grande partie faite face aux barres. Tant mieux pour les Français.
« NOUS VOULIONS LES OBLIGER À MARQUER EN COIN »
Face au manque de réussite des buteurs adverses, le staff tricolore a adapté, de manière logique, sa stratégie. Face à des avants italiens conquérants, Sébastien Calvet et ses adjoints ont donné des consignes particulières à leurs protégés : « Sur la dernière action, on voulait simplement les pousser à marquer en coin, pour entraîner une transformation compliquée. Le mieux aurait été de ne pas encaisser d’essai, mais quitte à en prendre un… Pour l’anecdote, sur la dernière action, l’objectif était d’amener le ballon porté proche de la touche. Au final, les Italiens ont marqué de l’autre côté avec leur ailier, mais ça nous a souri. »
Bien évidemment, il n’est pas question ici de juger la qualité en elle-même des buteurs transalpins. Pour des joueurs de faible expérience, cet exercice implique de lourdes responsabilités pour les concernés comme l’explique le manager des Bleuets : « La pression est énorme quand vous avez ce rôle. Au très haut niveau, les joueurs sont habitués. Dans la catégorie des moins de 20 ans, peu de rugbymen ont une expérience assez importante pour être insensible aux responsabilités qui sont les leurs dans ces cas-là. Parfois, c’est dans l’échec que l’on apprend le plus. » Un apprentissage brut, mais sûrement efficace pour les locaux ce vendredi soir. V. F.