« Tous les compteurs sont remis à zéro ! »
SACHA LOTRIAN (Pilier de Perpignan) ENTRÉ EN JEU À LA 54e MINUTE ALORS QUE L’USAP VENAIT DE CONCÉDER NEUF POINTS EN DÉBUT DE DEUXIÈME MI-TEMPS, LE PILIER DE 22 ANS A SU, AVEC SES PARTENAIRES, SONNER LA RÉVOLTE. SACHA LOTRIAN REVIENT SUR CETTE VICTOIRE Ô C
Que ressentez-vous après cette victoire à Brive, dans un match important pour le maintien ?
C’est très excitant de venir gagner à Brive. Entre joueurs, nous nous étions promis de faire un gros coup ici. C’est chose faite. Mais attention ce n’est pas fini, il faut garder la tête sur les épaules. Il reste encore du chemin, qui plus est semé d’embûches. Il va falloir poursuivre cette dynamique et faire les cho- ses bien.
Vous avez largement dominé la première mitemps avec le vent, et pourtant il y avait 10-10 à la pause. Quel était le discours à la mitemps ?
Il fallait rester positif, malgré le fait d’avoir dominé cette première période sans avoir pu passer devant. Le discours était simple : il fallait continuer à jouer comme nous le faisions. Il fallait rester calme, froid, ne pas être trop pressés et faire n’importe quoi comme nous avons pu le faire sur plusieurs séquences où nous jetions les ballons pour rien.
L’entrée en jeu de plusieurs joueurs a permis d’impulser un second souffle…
Tout le groupe a fait un gros travail, que ce soit les titulaires ou les finisseurs. Les coachs ont fait les changements au bon moment pour impulser une nou- velle dynamique, ça a payé, tant mieux. Mais toute cette semaine, nous nous sommes entraînés à plus de quarante, il faut saluer le travail de tout l’effectif. C’était important d’apporter sur nos entrées en jeu, ce qui n’a pas toujours été le cas. Nous avons réus- si à le faire, et c’est vraiment positif pour la suite. C’était important de venir gagner ici. Aujourd’hui tous les compteurs sont remis à zéro !
Vous parlez de groupe, mais le fait que ce soit Edward Sawailau, qui n’a que très peu joué cette saison (troisième match de Top 14), qui offre la victoire, est-ce un magnifique symbole ?
« Eddie » a fait un très gros match, alors qu’il ne de- vait pas être titulaire. Il a remplacé Jeronimo (de la Fuente) qui est tombé de malade alors qu’il devait être capitaine. Il avait beaucoup de pression sur les épaules, mais il a réussi à montrer à toute l’équipe, au staff, aux supporters, qu’il avait les compétences pour supporter cette pression et aider l’équipe. Il a prouvé à tout le monde, tout le monde est très fier de lui.
Nous sommes vraiment contents pour « Eddie ».
Deux succès en deux matchs sur ce petit bloc… Pouviez-vous rêver mieux ?
Très peu de personnes nous croyaient capables de gagner contre le Stade français et à Brive. Nous avons fermé quelques bouches (sic). Nous rentrons à Perpignan plus relâchés et le coeur léger (sourire). Mais comme je l’ai dit, il va falloir continuer à travailler car la réception de Pau dans deux semaines va très vite arriver. Il va vite falloir basculer sur ce match, qui sera tout aussi important !
Un mot sur votre public encore très présent à Brive ?
Je n’ai pas de mots pour décrire notre public… Ils sont incroyables ! C’est vraiment notre seizième homme, que ce soit à Aimé-Giral ou à l’extérieur, ils sont toujours là. Merci à eux, car sans leur soutien peut-être que nous n’aurions pas gagné ce match. Pour rien au monde, je ne voudrais avoir un autre public. C’est le meilleur de France !