Le diable se niche dans les détails

Le diable, c’est bien connu, se cache dans les détails. Ces tous petits riens qui font qu’une partie bascule, et que les techniciens se plaisent souvent à souligner, la plupart du temps pour avancer les raisons d’une défaite… Pierre-Henry Broncan n’a pas échappé à la règle samedi soir, pointant plusieurs choix malheureux des siens sur une touche importante, une mauvaise connexion entre Arata et Botitu qui priva le CO d’une autre possession dans les 22 mètres auvergnats alors que le score était encore de 27-26... Autant de faits de jeu qui ont évidemment existé et dont on ne saurait nier l’importance, cela va sans dire. Mais que pèsent toutes ces actions face au poids de deux cartons jaunes et un carton rouge, sans oublier un florilège de pénalités trop faciles (à l’image de Cocagi pris par M. Nuchy pour ne pas être ressorti de la zone des 10 mètres après une chandelle de Dumora, ou de Nakosi laissant traîner l’épaule devant un coup de pied à suivre de Raka) qui ont permis aux Clermontois de faire le siège des 22 mètres tarnais et d’y enchaîner les pénaltouches victorieuses ? Pas grand-chose, assurément. Le pire étant d’ailleurs que si les Catrais sont parvenus à rester si longtemps dans le match, c’est précisément parce que les Auvergnats eux-mêmes sont tombés dans le piège du trop-plein de l’émotion et de l’indiscipline, au point de concéder un 6-0 lors de leur première supériorité numérique, pendant l’exclusion de Delaporte. « Sauf que ce 6-0, c’est aussi de l’énergie que tu perds pour la fin du match, pointait avec raison Broncan. Lorsqu’on est arrivé dans le moneytime à - 8, on n’était plus lucide. C’est vraiment quelque chose qu’il faut que l’on corrige car à haut niveau, la discipline est un paramètre toujours plus important. » Toute l’énergie et tout le courage du monde ne pouvant pas toujours suffire…