Midi Olympique

Le temps des regrets pour l’UBB

BORDEAUX-BÈGLES POURTANT PLUS À L’INITIATIVE DANS CE MATCH CADENASSÉ, LES GIRONDINS N’ONT PAS ENGRANGÉ LE MOINDRE POINT. ET PEUVENT S’EN MORDRE LES DOIGTS.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Clairement, les Girondins ne sont pas là pour s’offrir une note artistique et les hommes du duo Julien Laïrle-Frédéric Charrier n’étaient pas venus à Paris pour prolonger le fameux débat qui agite le XV de France depuis deux semaines : dépossessi­on ou repossessi­on ? Alors, nul besoin de leur répéter combien ce match fut trop longtemps ennuyeux, et marqué par d’interminab­les séances de coups de pied d’occupation. Ce que les joueurs de l’UBB visaient, c’étaient des points à Jean-Bouin. Déjà, après la défaite frustrante à Castres une semaine auparavant, pour repartir sur une dynamique positive. Ensuite pour frapper un grand coup chez le dauphine du Stade toulousain au classement de ce Top 14. Enfin, et surtout, pour retrouver une place par les six premiers, synonyme de qualificat­ion pour les phases finales en fin de saison.Voilà pourquoi les Bordelais pouvaient regretter leur maigre avantage à la pause (6-3). Certes, ils menaient à l’extérieur mais, au vu de la physionomi­e de la première mi-temps, les coéquipier­s du capitaine Mahamadou Diaby étaient en droit d’espérer bien mieux. Ce n’était pas parfait, loin de là même, et encore moins spectacula­ire mais les visiteurs étaient davantage à l’initiative que leurs adversaire­s et ont souvent investi la moitié de terrain parisienne, ce qui n’est pas vraiment traduit au tableau d’affichage. La faute à une ou deux opportunit­és mal négociées, dont une belle occasion d’essai pour Louis

Bielle-Biarrey, et à deux échecs au pied de Zack Holmes. « Nous aurions pu scorer un peu plus, reconnaiss­ait d’ailleurs Frédéric Charrier au micro de Canal +. C’est dommage. »

LES CANNES DE BIELLE-BIARREY

Généraleme­nt, quand on manque d’efficacité ou de lucidité, il arrive régulièrem­ent la même chose. Ce dimanche, l’UBB n’a pas su se mettre à l’abri et a fini par le payer. Aussi parce que cette équipe, pourtant dominatric­e sur le plan territoria­l, n’est pas parvenue à forcer son destin et s’en est trop remise à un jeu au pied stérile à l’arrivée. « Ce ne sont pas nos consignes, s’est défendu Julien Laïrle en direct, sur le bord de la pelouse. Je trouve que c’est intéressan­t quand on a la possession du ballon. Il faut être plus conservate­ur et aller chercher ce match en tenant plus le ballon. » Surtout que les Girondins furent lâchés par leur touche en deuxième période, ce qui les a privés de précieuses munitions, sans oublier la troisième pénalité ratée par Holmes. Et ils ont dû s’en remettre à l’activité démoniaque du troisième ligne anglais Tom Willis et les cannes de feu de Louis Bielle-Biarrey, lequel a permis aux siens de s’offrir une balle de match au prix d’une relance fantastiqu­e à deux minutes du terme. Sur cette séquence, les Bordelais ont choisi par deux fois de jouer une pénalité à la main devant l’en-but adverse. Sans succès. Et ils repartent sans même le moindre bonus défensif. À pleurer.

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