L’Aviron avance, mais plus vraiment masqué

BAYONNE LE SURPRENANT PROMU, QUI S’ÉTAIT PRÉPARÉ POUR FAIRE UN COUP SAMEDI, EST REPARTI AVEC UN PRÉCIEUX POINT DE BONUS DÉFENSIF. FRANCHEMENT, POURQUOI NE PAS RÊVER ?

Après le match, il était difficile de ne pas déceler une pointe de frustration sur les visages bayonnais. Imaginez que, même si Toulouse était privé de nombreux cadres retenus en sélection, les joueurs de l’Aviron menaient encore au tableau d’affichage à dix-sept minutes du terme. Un exploit impensable ? Pas vraiment. En tout cas pour le manager Grégory Patat : « Même si on ne l’avait pas dit, on voulait vraiment venir ici pour gagner. » N’allez pas croire à une phrase balancée comme tant d’autres. Oui, toutes les équipes du monde entrent sur un terrain pour l’emporter. Mais, si le technicien gersois insiste, c’est parce qu’il savait beaucoup d’ingrédients réunis pour frapper un immense coup. Un leader du Top 14 affaibli bien sûr, mais aussi un groupe basque dans une dynamique folle ces derniers mois. Bien accrochés dans la lutte pour les six premières places, bien au-delà de l’ambition de maintien clamée et encore répétée, les coéquipiers de Camille Lopez n’ont surtout pas grand-chose à perdre. Ils comptent aujourd’hui quinze points d’avance sur la treizième place et, dans le contenu, n’ont rien à

GUILLAUME ROUET : « ON SE DÉTACHE DU WAGON D’EN-BAS… »

« Quand on est devant au score à un quart d’heure de la fin, on a des regrets. Notre débauche d’énergie a été remarquable, et nous avons été très généreux en rattrapant notamment plusieurs coups, mais il y a eu pas mal de fautes de notre part, et il nous faut progresser là-dessus contre ce genre envier à la plupart des cadors de ce championnat. Du coup, pas simple de rester masqués…

PATAT : « C‘EST RASSURANT »

Patat se veut pourtant lucide : « Sur l’état d’esprit et la défense, nous avons été présents tout le match et avons réussi à endiguer les vagues toulousaines. Mais il nous faut plus de précision avec le ballon. Nous n’étions pas loin de faire péter la défense adverse mais cela aurait mérité des temps de jeu supplémentaires. On a voulu tenter la passe de plus, plutôt que passer par des rucks. Contre un adversaire pareil, il fallait faire le match parfait. Nous n’y sommes pas parvenus. »

Mais lui sait mieux que personne que le point ramené d’Ernest-Wallon peut valoir de l’or. La marque des formations qui bataillent pour la qualification, c’est aussi d’engranger. Même quand elles perdent. « On continue à avancer », se contente Patat. Surtout qu’audelà du résultat final, le fait de rivaliser face aux Rouge et Noir a renforcé ses certitudes. « C’est rassurant, indique-t-il. Cela donne de la cohérence à notre travail. Nous sommes dans nos objectifs. » Reste à savoir, cachés ou non, quels sont-ils maintenant… J. Fa.

d’équipes. Eux ont tenu le ballon et on a beaucoup défendu, mais il y avait deux ou trois fautes évitables à mon sens. Prendre ce bonus défensif est tout de même satisfaisant. Cela fait six points sur les deux derniers matchs, nous en sommes contents. Cela prouve que nous sommes ambitieux. On peut surtout se dire qu’on se détache du wagon d’en-bas, ce qui reste notre objectif. »