Midi Olympique

Le CAB ne méritait pas mieux

BRIVE ALORS QU’ILS AVAIENT L’OCCASION DE CRÉER UN NOUVEL ÉCART AVEC L’USAP, LES BRIVISTES SONT PASSÉS À CÔTÉ ET VOIENT LES CATALANS REVENIR À HAUTEUR. LES CORRÉZIENS NE PEUVENT S’EN PRENDRE QU’À EUX.

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L’occasion de distancer Perpignan était trop belle. Après une série de victoires au coeur de l’hiver, les Corréziens avaient pris le dessus sur les Catalans dans la course au maintien. Une victoire samedi aurait permis de mettre un nouveau coup aux Sang et Or. Il n’en sera rien. Les Brivistes sont passés à côté d’un match important. Patrice Collazo livrait un constat lucide et sans concession, quelques minutes après le coup de sifflet final et cette défaite (22-24) face à Perpignan : « Il faut être réaliste, l’Usap mérite sa victoire et nous, non. Il n’y a rien à dire sur le match. Le match aurait dû être plié à la mi-temps. »

UNE TOUCHE PERDUE COMME UN TOURNANT

Et malgré tout, c’est bien le CAB qui menait 19-10 à un peu plus de vingt minutes du terme, grâce à un début de second acte où ils ont mis les Perpignana­is sur le reculoir. « En deuxième mi-temps, nous n’avons pas assez scoré sur nos temps forts. Il aurait fallu qu’on inscrive un essai pour entamer la confiance de Perpignan. Nous avons eu trop de déchet. Nos joueurs n’ont jamais joué à leur meilleur niveau en même temps », pestait le manager briviste.

Le tournant du match est finalement intervenu à huit minutes du terme quand le staff corrézien décide de faire sortir le seul talonneur de formation disponible, Motu Matu’u, pour faire entrer l’habituel pilier, Nathan Fraissenon, sur une touche dans les 40 mètres catalans. « On pensait qu’il y avait mêlée, c’est pour ça qu’on a décidé de faire sortir Motu », justifiait après coup Patrice Collazo. « La touche, c’est notre point fort, ce qui fait la différence depuis le début de saison, poursuit Esteban Abadie, capitaine de l’alignement briviste. Et là nous manquons la touche la plus importante du match. C’est un ballon pour nous, il n’y a pas le feu, on est dans le camp de Perpignan… Et au final, deux minutes plus tard, on finit sous nos poteaux. Nous sommes encore une petite équipe. On manque d’expérience… »

Malgré cette défaite, les Coujoux restent devant et le dernier mot revient au manager corrézien : « Une victoire nous aurait donné un peu d’air. Là, on fait du surplace, mais on ne s’est pas fait dépasser. Est-ce qu’on se serait sauvé en gagnant dès ce soir ? Je n’en suis pas convaincu. » R. L.

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