Les lions sont devenus des moutons
RACING 92 APRÈS LA FABULEUSE VICTOIRE FACE À LA ROCHELLE, LES RACINGMEN, SUR COURANT ALTERNATIF, ONT LOURDEMENT CHUTÉ À PAU.
Malgré les nombreuses absences et un adversaire euphorique offensivement, le Racing 92 avait pourtant des arguments pour espérer bien mieux de ce déplacement en Béarn. D’autant plus qu’une interception dès les premières minutes de la rencontre avait permis aux hommes de Laurent Travers de prendre le score, semant le doute chez un adversaire en quête de succès depuis la fin du mois de novembre. Une efficacité initiale qui a malheureusement cruellement fait défaut par la suite, comme le soulignait le manager francilien : « La possession ne fait pas tout. Il faut surtout avoir de l’efficacité et nous n’en avons pas eu. À partir de là, ça ne pardonne pas. Nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour remporter le match. En première période nous sommes un petit peu amorphes, on se replace moins vite, on se relève moins vite, on ne fait pas ce qu’il faut pour espérer l’emporter. » Néanmoins, les Franciliens ont eu les munitions pour recoller au score en début de seconde période, faisant souvent le siège de la ligne d’en-but paloise. C’était d’autant plus cruel et difficile à accepter pour une équipe qui s’est fissurée devant cette domination stérile qui s’est terminée par un essai palois en contre.
« Ce match va être difficile à digérer, soufflait le troisième ligne Ibrahim Diallo. Nous avons pris 38 points aujourd’hui. C’est une grosse désillusion après le gros match de la semaine dernière face à La Rochelle où nous avions remporté le bras de fer. Face à Pau, malgré un essai en début de match, nous avons ensuite pris la marée. On arrive à revenir plusieurs fois mais on s’est troué derrière à chaque fois. C’était les montagnes russes. » Effectivement, malgré l’écart au score et le point de bonus offensif décroché par leurs adversaires, la prestation de cette équipe du Racing 92 a montré des choses intéressantes mais elle a cruellement manqué de constance. « Tout n’est pas à jeter, reconnaissait Laurent Travers, avant néanmoins de piquer ses joueurs.
On a vu des choses intéressantes mais pour qu’elles deviennent vraiment bonnes, il faut y mettre un peu plus d’ingrédients. La semaine dernière, nous avons vu des lions sur le terrain mais là par moments nous avons eu des comportements de moutons. » Pour passer cette période de doublons, ça ne sera pas suffisant. N.A.