Midi Olympique

« Il était impensable d’imaginer une défaite »

JÉRÔME BOSVIEL - Demi d’ouverture de Montauban AUTEUR D’UN 100 % AU PIED, L’OUVREUR JÉRÔME BOSVIEL A MIS L’USM SUR LE CHEMIN DE LA VICTOIRE EN SECONDE PÉRIODE. UN SUCCÈS À LA FOIS IMPORTANT ET SYMBOLIQUE.

- Propos recueillis par Didier NAVARRE

Une victoire pour les 120 ans du club. Je présume que vous êtes satisfaits du devoir accompli.

Sincèremen­t, il était impensable d’imaginer une défaite pour les 120 ans de ce club historique. Devant les anciens, les supporters venus en nombre, on ne pouvait pas perdre ce match d’autant que c’était face à Colomiers. C’était le derby. Nous étions dans une obligation de résultat. De plus, on restait sur une défaite à zéro point face à Massy. Je le répète, Il était carrément impossible de perdre ce match, car je pense que Montauban n’est pas à sa place dans ce championna­t. Nous avons un super président, on a très un bon staff, il y a un groupe de qualité, on travaille dans des conditions idéales. Et malheureus­ement, les résultats ne suivent pas. On est capables de battre ce soir une équipe du top 4. Il y a une semaine, on s’incline chez une équipe qui joue le maintien en revenant avec zéro point. C’est la preuve que dans notre jeu, il y a trop d’imperfecti­ons.

Vous décrochez une précieuse victoire. Et pourtant à la pause, vous étiez menés. Comment expliquez-vous cette seconde période où vous vous imposez ?

Sur la première période, nous sommes en déficit au tableau d’affichage, mais nous ne faisons pas une si mauvaise presta- tion. Nous sommes en déficit au score, car nous encaissons un essai stupide alors que nous sommes en tête au tableau d’affichage. Sur l’essai d’Aldric Lescure, on connaît ce lancement de jeu des Columérins près de la ligne. Ils sont sur deux temps de jeu successifs dans le petit périmètre et en- chaînent ensuite sur l’extérieur. Malheureus­ement, nous n’avons pas suf- fisamment anticipé. Personnell­ement, je m’en veux en tant que défenseur. L’essai de Lescure, on pouvait l’éviter. Dans les vestiaires, on s’est dit qu’il fallait être un peu plus discipliné­s. À la reprise, nous avons été beaucoup plus cohérents dans les rucks. On s’est aussi acheté une con- duite. Avec un jeu plus propre, plus dis- cipliné, on a mis Colomiers en difficulté­s. Surtout en deuxième mi-temps, notre état d’esprit a été irréprocha­ble, ce qui a été à mon sens, la clé de la victoire. Mes co- équipiers m’ont également mis en posi- tion idéale pour butter. Sincèremen­t, ce succès nous permet de souffler. Ce soir, on va s’autoriser à boire deux ou trois biè- res et à partir de lundi, il faut songer au dé- placement à Vannes.

Vous confirmez que vous jouez le maintien ?

Tout à fait ! La victoire est très rassurante, mais au regard des résultats de ce soir, nous sommes toujours dans la seconde partie du tableau et mathématiq­uement, nous ne sommes pas sauvés. Quand on jette un oeil sur le calendrier, la série de matchs qui nous attend jusqu’à la trêve

Un mot sur le déplacemen­t à Vannes ?

Vannes fait partie des rencontres frustran- tes de cette saison. On fait match nul à Sapiac. La semaine avant, nous nous étions imposés à Colomiers. Quand on fait l’ana- lyse, nous n’avons jamais enchaîné deux résultats positifs, ce qui est un gros pro- blème.

Ce soir, Jérôme Bosviel fait un 100 % au pied. Vous êtes heureux ?

Je dois avant tout cette performanc­e à mes coéquipier­s. Sincèremen­t, je préfé- rerais être à 0 % et gagner tous les matchs.

 ?? Photo S. B. est très exigeante. Vendredi, on va à Vannes, on enchaîne sur une réception d’Oyonnax pour finir sur deux déplacemen­ts successifs à Soyaux-Angoulême et Grenoble. Quand on voit, ce qui nous attend, l’USM ne peut que jouer le maintien. ??
Photo S. B. est très exigeante. Vendredi, on va à Vannes, on enchaîne sur une réception d’Oyonnax pour finir sur deux déplacemen­ts successifs à Soyaux-Angoulême et Grenoble. Quand on voit, ce qui nous attend, l’USM ne peut que jouer le maintien.
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