Des Bretons ambitieux, mais pas payés
LE RCV AURAIT PU RENTRER DANS LES CLOUS DU BONUS DÉFENSIF EN FIN DE MATCH, MAIS LE CLUB BRETON VOULAIT LA VICTOIRE. C’EST RATÉ.
VANNES
C’est encore raté pour Vannes. Comme à Massy, début janvier, ou lors des réceptions d’Agen et Nevers, le club breton s’est incliné d’un rien, et alors qu’il pouvait espérer l’emporter en toute fin de rencontre, le RCV n’a pas su « mettre au fond » la balle de match. Il rentre sans point du voyage à Biarritz. En bon père protecteur, Jean-Noël Spitzer, a de suite dédouané ses joueurs après la rencontre. « Nous avons fait le choix d’aller chercher l’essai à la fin, alors qu’on peut peut-être prendre cette pénalité à quarante mètres. Elle est équivalente à celle qu’on a eue quelques minutes plus tôt pour revenir à 14 à 13. C’est un choix d’aller chercher la balle de match, il ne faut pas remettre ça en question », a expliqué le manager breton.
Vannes était venu chercher la victoire à Biarritz et après une première période compliquée, pendant laquelle les Bretons ont été privés de ballon, les partenaires de Francisco Gorrissen ont réalisé une belle deuxième mi-temps jusqu’à faire douter le BOPB. « Nous sommes frustrés, parce que depuis le début d’année, à la 70 epas , nous sentons que nous ne sommes pas loin, mais nous n’arrivons à basculer, a regretté Karl Chateau au coup de sifflet final. Je pense qu’on méritait d’aller chercher au moins un point. Après, notre état d’esprit était là. C’est à nous de bosser sur notre discipline et les erreurs techniques qu’on a pu faire, car stratégiquement, nous avons respecté ce que nous étions venus faire. »
TROIS JAUNES QUI COÛTENT CHER
Après coup, on ne peut que constater que les trois cartons jaunes reçus (deux en fin de première période, un à six minutes du coup de sifflet final) ont coûté cher, puisqu’en infériorité numérique, le RCV a encaissé douze points (deux essais) sur dix-neuf. S’ils parviennent à se montrer un peu meilleurs sur la gestion de ces temps faibles, pour ne pas être autant pénalisés, les Morbihannais ne seront alors plus très loin de la vérité et, donc, de retrouver la victoire qui leur échappe depuis mi-décembre. P. O.