Montauban gagnant pour les 120 ans
MONTAUBAN MENÉE À LA PAUSE, L’USM A PARFAITEMENT REDRESSÉ LA SITUATION EN SECONDE MI-TEMPS GRÂCE À LA BOTTE DE JÉRÔME BOSVIEL ET D’UNE SAINE RÉACTION COLLECTIVE. UNE BELLE VICTOIRE POUR LA CÉLÉBRATION DES 120 ANS DU CLUB.
Àmi-parcours, Colomiers avait de bonnes raisons d’envisager une quatrième victoire consécutive. La première période des hommes de Julien Sarraute et Fabien Berneau était parfaitement maîtrisée. Le tableau d’affichage qui affichait 16 à 6 en faveur des Hauts-Garonnais ne faisait que confirmer la mainmise columérine sur le débat.Vaincus lors de la première manche à MichelBendichou (23-19), les Columérins étaient bien partis pour gâcher la fête de l’USM qui célébrait en ce 3 février, les 120 ans d’histoire du maillot vert et noir. Quarante minutes après, les Hauts-Garonnais sont retournés aux vestiaires la tête basse avec zéro point dans la besace. Le douillet matelas qu’ils avaient confectionné en première période, a fondu comme neige au soleil en seconde période. Dans ce débat très équilibré, les deux pénalités manquées (30e, 50e) par l’arrière et buteur,Thomas Girard ont pesé sérieusement dans la balance à l’heure des comptes. Un gros quart d’heure après la fin de la rencontre, le capitaine et flanker de la colombe,Anthony Coletta n’a nullement fait allusion au double échec de son buteur. Et pourtant c’est un buteur qui a privé Colomiers de la victoire et du bonus défensif. À l’occasion de ce match symbolique, celui qui enlève une belle épine du pied à l’USM, c’est Jérôme Bosviel.
« FORCE MENTALE »
Souvent critiqué, quelquefois adulé, l’ancien périgourdin a remis sa formation dans le sens de la marche en capitalisant vingt unités sur les vingt-cinq inscrites avec en prime une réussite de 100 %. « Jérôme Bosviel est un excellent joueur, un buteur extraordinaire, mais on l’a laissé s’exprimer. On ne lui a pas mis suffisamment de pression. Il a joué comme dans un fauteuil, on voit maintenant le résultat », fait remarquer Anthony Coletta bien amer. Cette huitième victoire montalbanaise n’est pas seulement l’oeuvre de Jérôme Bosviel. « Les joueurs ont fait preuve d’une force mentale extraordinaire, précise le coentraîneur, Florent Wieczorek. Après avoir été indisciplinés en première période, fragiles dans la conservation du ballon, on a réussi à mettre de l’impact, de l’intensité. Ce soir, les joueurs ont été vraiment performants. Maintenant, il faut être capables d’enchaîner les performances dans une suite de championnat qui va être tout sauf facile. »
Vendredi soir, Montauban a beau avoir célébré ses 120 ans d’histoire par une victoire, la situation comptable demeure critique. Au terme de cette vingtième journée, les Montalbanais ont huit longueurs d’avance sur Massy le premier relégable. Le maintien est loin d’être acquis. En effet, la suite du championnat sera tout sauf facile.