Les joies du 7
autant de caractéristiques tactiques, physiques, énergétiques et mentales qui font du 7 une pratique spectaculaire qui n’est pas accessible à tous les profils physiques que l’on rencontre à XV. Mais, cette pratique programmée régulièrement dans les entraînements des quinzistes permettrait de développer de nouvelles compétences donnant accès à un surplus d’habiletés plus riches et complètement investissables dans un rugby de mouvement bien compris.
À ce jour, les équipes de France à 7 hommes et femmes rivalisent au plus haut niveau avec les meilleures nations. Leur classement actuel à la quatrième place mondiale le prouve. Lors de la dernière étape à Sydney les filles ont remporté une victoire majeure en quarts en battant les Australiennes, qui pour moi expriment le mieux ce que doit être le «sevens» en termes de vitesse de réalisation collective. En finale, les Bleues ont été largement dominées par les Néo-Zélandaises, physiquement plus disponibles à ce stade de la compétition. Ces deux nations seront, lors des JO de Paris, les adversaires les plus redoutables. Pareillement, les garçons après une qualification pleine de promesses ont raté leur fin de tournoi contre les NéoZélandais et les Fidjiens. Les efforts consentis pour arriver à ce bon résultat, par nos deux sélections durant ces trois jours, me semblent expliquer la lourdeur de ces défaites. Ce manque de fraîcheur physique a été crucial. Il devenait alors difficile de répondre à la vitesse du jeu adverse. Quand les moyens physiques manquent, on perd en lucidité. Être en mesure, sinon de gagner, au moins de rivaliser, devenait complexe puisque les atouts tactiques et techniques qui sont habituellement les leurs n’étaient plus à la hauteur. La France aura l’avantage de préparer les JO sans soucis de qualification (un casse-tête très perturbant mentalement). Ce privilège pour la nation qui reçoit n’est pas négligeable. Cela permettra à nos deux collectifs de se préparer à cet évènement dans la sérénité. Ce ne sera pas le cas pour les autres nations à la quête dans chaque tournoi d’une qualification directe qui est réservée aux 4 premiers et à 7, on sait que rien n’est jamais gagné.