Midi Olympique

Ntamack - Jalibert, unis pour le meilleur

ROMAIN NTAMACK, DONT LE PIED A PERMIS À RAMOS ET À DUMORTIER DE MARQUER, ET MATTHIEU JALIBERT, AUTEUR DE L’ESSAI DE LA VICTOIRE, ONT ÉTÉ DÉTERMINAN­TS.

- Par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

On a tendance à les opposer, l’encadremen­t a essayé de les associer mais le mieux reste sûrement de les voir se relayer. Si le XV de France est parvenu à s’extirper du traquenard romain, ce dimanche, il le doit en bonne partie au talent de ses deux ouvreurs. Romain Ntamack et Matthieu Jalibert ont conjugué leur vista en étant, à eux deux, directemen­t impliqués sur trois des quatre essais tricolores.

Le Toulousain avait à coeur de réaliser une entame de Tournoi réussie pour clore le débat après une trilogie de novembre mitigée sur le plan personnel. Et dont les retombées avaient été mal vécues par l’intéressé : «J’ai senti qu’on a vite eu envie de me descendre sur pas mal de points, évoquait-il récemment dans ces colonnes.

Et certains ont peutêtre oublié que je n’avais pas joué depuis plus d’un mois et demi. Je revenais tout juste à très haut niveau, et j’ai l’impression qu’on ne m’a pas pardonné grand-chose.» Le champion avait une réponse à apporter. Elle a été assez claire. D’entrée de jeu, il a assumé ses responsabi­lités et a affiché ses intentions de peser sur les débats. Il y est parvenu, avec une indéniable efficacité : sa première diagonale a permis à Damian Penaud de volleyer le ballon du premier essai à Thomas Ramos (18e) ; rebelote neuf minutes plus tard, de l’autre côté, avec une merveille de coup de pied à l’attention du novice Ethan Dumortier sur un autre temps fort. Du boulot bien fait et bien pensé : « Il fallait trouver des espaces, que ce soit à la main ou au pied, analysait, après coup, Antoine Dupont. On y est parvenu à deux reprises avec du pied sur les ailes. Il aurait peutêtre fallu appuyer davantage làdessus les Italiens étaient très nombreux sur la ligne et compacts défensivem­ent. » « NTK » a heureuseme­nt vu l’ouverture. Ses deux inspiratio­ns ont permis aux Tricolores de prendre les devants.

« ÇA SERT À ÇA, LES FINISSEURS »

Sa prestation, convaincan­te à défaut d’être flamboyant­e – comment aurait-elle pu l’être, d’ailleurs, vu le contexte ?, a été assortie de quatre défenseurs battus, d’un 100 % au plaquage (6/6) et d’u9ne intercepti­on bienvenue à l’heure de jeu, juste avant qu’il ne cède sa place à Matthieu Jalibert (61e). Six minutes après son apparition, le Bordelais a sorti de sa boîte de magicien un crochet intérieur foudroyant pour s’ouvrir le chemin de l’enbut et inscrire l’essai de la – presque – délivrance, après une merveille de passe après contact de Romain Taofifenua. Sans citer nommément le Bordelais, Fabien Galthié a tenu à louer l’apport de son banc de touche : « Ça sert à ça, les finisseurs. Ils ont fait une très bonne rentrée. Ce sont eux qui ont la lourde tâche de finir le match et ils sont là pour aider à le gagner. » Matthieu Jalibert a endossé le rôle avec brio. Si ses soutiens aimeraient le voir jouer davantage sous le maillot bleu, sa position de finisseur lui sied à ravir. Encore plus quand Romain Ntamack a, au préalable, montré l’exemple. L’évidence mérite d’être rappelée : deux grands ouvreurs valent mieux qu’un… Ce dimanche, à Rome, cette addition a sans doute évité à Fabien Galthié une sacrée débandade.

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