75% des équipes sacrées ont battu le tenant du titre
Le roi est mort, vive le roi ! Vaincre le tenant du titre lors de la compétition suprême est un marqueur fort de compétitivité. Et généralement un bon signe pour la suite de la compétition. Sur les neuf Coupes du monde préalables (ou plutôt huit, la première échappant logiquement à l’analyse), l’équipe qui a battu les champions du monde en activité est allée six fois au bout de son aventure. Les deux seules exceptions : en 2011, l’Australie avait éliminé les Springboks en quarts avant d’être elle-même battue par la Nouvelle-Zélande en demie ; et, en 2019, l’Angleterre écarta la Nouvelle-Zélande en demie mais chuta face aux Springboks en finale. Le théorème du « challenger victorieux » s’est avéré à six reprises. En 1991, ce sont bien les Wallabies qui battirent la NouvelleZélande, avant d’être destituée par l’Afrique du Sud lors du match d’ouverture en 1995. Les Springboks abandonnant leur sceptre à ces mêmes Australiens en 1999, battus seulement en finale quatre ans plus tard par les Anglais. Enfin, en 2007, le XV de la Rose fut battu (à deux reprises !) par les Springboks, tandis que l’édition 2015 a confirmé la tendance puisque les Blacks, invaincus, y conservèrent le titre acquis en 2011… De quoi conclure, comme certains l’avancent déjà, que le XV de France aura de grandes chances de ravir le trophée s’il faisait tomber dimanche les tenants du titre ? « Malheureusement non, ce serait trop simple », sourit le pilier Cyril Baille. Les Irlandais, tombeurs des Sud-Africains en poule, y trouveront tout de même peut-être une raison supplémentaire d’espérer la plus belle des fins.