Ces « voltigeurs » sud-afs à éviter...
QUE CE SOIT TRÈS AU LARGE OU AU NIVEAU DES CELLULES D’AVANTS, LE SYSTÈME DÉFENSIF SUD-AFRICAIN PRIVILÉGIE DES MONTÉES EN POINTE INDIVIDUELLE QUI POURRAIENT OFFRIR DES SOLUTIONS AUX BLEUS.
C’est plus ou moins face à son clone défensif que le XV de France va évoluer ce dimanche. Un monstre qui étouffe et agresse, jouant l’homme plutôt que l’espace. De quoi perturber la lucidité des plus aguerris, et même inciter une équipe aussi à l’aise dans le désordre que le XV de France à rester dans des circuits courts et programmés. Ce fut du moins le parti pris des Bleus en novembre dernier à Marseille, que l’entraîneur de l’attaque Laurent Labit regrette un peu avec onze mois de recul. « On avait eu peu de temps pour nous préparer et on avait demandé aux joueurs de prendre un minimum de risques, expliquait ce dernier dans la semaine. C’est après coup qu’on s’était rendu compte qu’il y avait eu des opportunités de jeu que les joueurs n’avaient pas saisies, parce qu’on était resté dans nos schémas et qu’on avait quelque part manqué d’ambition. Ça, on l’a bien pris en compte. Après, sur un quart, est-ce que ces espaces existeront toujours ? C’est très dur à savoir… »
CELLULES D’AVANTS : PRIVILÉGIER LE TROISIÈME JOUEUR ?
Ces espaces en question ? Ils résident d’abord au niveau des blocs d’avants, où les Springboks placent presque toujours un « voltigeur » face au joueur en tête de cellule, dont la mission est de monter très rapidement pour faire tomber. Sauf que ce voltigeur crée forcément des espaces autour de lui, parfaitement observés et utilisés par les Irlandais voilà trois semaines, lesquels ont régulièrement alerté le troisième joueur de la cellule (par une passe supplémentaire ou une sautée), qui a souvent placé son équipe dans l’avancée. Suffisamment, en tout cas, pour générer des espaces plus au large, qu’il s’agira alors d’exploiter à bon escient… En effet, si le paquet d’avants sud-africain se déplace plutôt bien et gratte tout-terrain (avec en fers de lance les numéros 8 Wiese et Vermeulen, les talonneurs Mbonambi et Fourie et le demi de mêlée De Klerk), leur manière de s’investir et de défendre très serré laisse régulièrement des espaces libres dans les couloirs des 15 mètres, notamment du côté d’Arendse dont les montées sont parfois kamikazes, ainsi qu’on a encore pu l’observer face à l’Irlande et à l’Écosse. De quoi imaginer des décalages à créer sur l’aile de Bielle-Biarrey ? Ce pourrait être une partie du plan, oui… N. Z.