Midi Olympique

Le regard de Milton Haig, son premier coach en « pro »

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Milton Haig avait été le premier entraîneur de Uini Atonio aux Counties de Manukau. Le technicien, ancien sélectionn­eur de la Géorgie, se souvient de cet espoir pas comme les autres : « Il était arrivé dans notre centre de formation alors qu’il était encore au Wesley College. Il était déjà grand et devait faire 135 kg à l’âge de 18 ans. J’avais été marqué par son sens de l’humour et il était clair qu’il avait beaucoup de potentiel. » Qu’il restait à polir, à bien positionne­r : « Il jouait numéro 8 à l’école et nous nous étions décidés à le reconverti­r pilier avec l’aide de Mike Cron, qui était à l’époque adjoint chez les All Blacks. » Si ses qualités étaient évidentes, Uini Atonio n’était pas encore arrivé au stade de la maturité, au contraire de ses plus prometteur­s alter ego. Il avait ainsi été coupé du groupe des Baby Blacks juste avant le

Mondial des moins de 20 en 2009 : avait de grandes compétence­s et il était rapide pour un joueur de son gabarit. C’était un excellent passeur, un bon porteur de balle, aussi. Il lui fallait juste du temps et un bon environnem­ent. Ce qu’il a trouvé en France. » Que serait-il advenu de lui s’il n’avait pas croisé Patrice Collazo ? Milton Haig se prête à la projection : « Je pense qu’il aurait joué au NPC et en Super Rugby. Je ne suis pas sûr qu’il serait devenu All Black. Il y a tant de concurrenc­e. Et si vous n’avez pas fait partie des U 20, il est encore plus difficile de percer en sélection. » L’actuel entraîneur des Eagles féminin se réjouit en tout cas de son émancipati­on : « Il a prouvé qu’il était l’un des meilleurs droitiers au monde. Que ce soit pour la mêlée et le jeu courant. On sent aussi qu’il apporte du leadership à l’équipe. »

V. B.

« Il

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