Midi Olympique

« Quel est donc cet enfer ? »

KOBUS WIESE - Ancien deuxième ligne de l’Afrique du Sud champion du monde 1995

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NUL N’A OUBLIÉ LA TROGNE INCROYABLE DE KOBUS WIESE (59 ANS), LE DEUXIÈME LIGNE DES CHAMPIONS DU MONDE SUD-AFRICAINS DE 1995. POUR NOUS, LE GÉANT DE PAARL SE PROJETTE AUJOURD’HUI SUR LE « CHOC ULTIME » DE DIMANCHE SOIR, PARLE DE PAUL WILLEMSE, DE FABIEN GALTHIÉ ET RETRACE MÊME DE STRASBOURG À CARCASSONN­E, SES PLUS BEAUX SOUVENIRS DE TRANCHÉES… combinaiso­n au monde, en première ligne. En ce sens, le forfait de Marx est un vrai coup dur pour l’Afrique du Sud… Audelà de ça, je trouve qu’Eben Etzebeth et RG Snyman réalisent une Coupe du monde formidable, en deuxième ligne. (il marque une pause) Mais la grande force de l’Afrique du Sud, c’est de pouvoir compter aujourd’hui sur vingt avants de talent similaire ; vingt types ayant le même impact sur une rencontre. C’est unique, au niveau mondial.

Êtes-vous en parenté avec Jasper Wiese, ce numéro 8 qui fait parler la poudre, depuis le début de la compétitio­n ?

Non, c’est un homonyme. Mais Jasper est un dur, il me plaît. Ce mec est même tellement costaud qu’il peut aussi jouer deuxième ligne, sur certains matchs : son impact se ressent d’ailleurs beaucoup, sur les mauls pénétrants…

Selon vous, que pourrait changer au jeu sud-africain le retour d’Handré Pollard ?

J’ai beaucoup d’admiration pour Mannie Libbok : aucun joueur n’est capable, en Afrique du Sud, de donner autant de vitesse que lui à un lancement de jeu. Mannie, il est très français dans sa façon de jouer au rugby. Mais les Springboks ne peuvent disputer un quart de finale de Coupe du monde sans un buteur de très haut niveau et en ce sens, il faudra faire une place à Handré Pollard dans le 15 de départ. La combinaiso­n de ces deux joueurs, dimanche soir, serait d’ailleurs très intéressan­te…

Récemment, l’agence mondiale de lutte contre le dopage a laissé planer la menace d’une sanction à l’encontre du sport sud-africain parce que celui-ci n’est pas encore entré en conformité avec la nouvelle législatio­n de l’antidopage. Qu’en est-il exactement ? Pensez-vous qu’Antoine Dupont, seulement trois semaines après avoir été opéré de la pommette, puisse réaliser un grand match dimanche soir ?

Dupont est un garçon courageux, déterminé. Je n’ai pas besoin de le connaître pour savoir ce genre de choses. Mais on sait tous qu’un match face aux Springboks ne ressemble à aucun autre, en termes d’agressivit­é, de densité physique…

Dès lors ?

(rires)

Même s’il a été déclaré apte par le chirurgien l’ayant opéré, sa blessure restera une charge mentale pour lui. Il aura nécessaire­ment une légère appréhensi­on sur le terrain et face à lui, les autres joueurs le savent…

Quel regard portez-vous sur Rassie Erasmus, le directeur de rugby sud-africain ? Pourquoi est-il si spécial ?

Parce qu’il réfléchit en permanence. Et parfois même un peu trop… Rassie est un chercheur, un penseur. Il a souvent un coup d’avance sur ses adversaire­s et, à ceux qui ne l’aiment pas, je rétorque souvent ceci : « Qui a permis aux Springboks de gagner la dernière Coupe du monde ? » Tu ne peux rien répondre à cela. En sport, celui qui gagne a raison…

Mais qui est le vrai patron de cette équipe sud-africaine ? Lui ou Jacques Nienaber, le sélectionn­eur ?

Ma suppositio­n est semble-t-il aussi bonne que la vôtre…

 ?? ?? À quoi vous attendez-vous dimanche soir, pour ce quart de finale entre l’équipe de France et l’Afrique du Sud ?
À quoi vous attendez-vous dimanche soir, pour ce quart de finale entre l’équipe de France et l’Afrique du Sud ?

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