« Cette qualification signifie beaucoup »
SEMI RADRADRA - Centre des Fidji SUPERSTAR DU RUGBY MONDIAL, LE FUTUR LYONNAIS RESSENT LA PROGRESSION DU RUGBY FIDJIEN. IL CLASSE D’AILLEURS L’EXPLOIT DE TWICKENHAM COMME UN DES MEILLEURS MOMENTS DE SA CARRIÈRE.
C’est malheureux. J’ai eu une blessure à la jambe et je récupère au mieux. Nous allons surveiller ça dans les prochains jours et voir ce qu’il va se passer. J’espère être prêt pour le match face à l’Angleterre.
C’est un honneur. Nous sommes si exci- tés et si fiers d’être là où nous sommes maintenant. Beaucoup de personnes nous soutiennent et c’est une bonne chose. Nous avons perdu contre le Portugal mais à la fin du match, cette qualification vou- lait dire beaucoup de choses pour les garçons.
Oui. Ça fait longtemps que les Fidji ont commencé à progresser et à rivaliser face aux plus grandes nations mais nous ne jouions pas régulièrement face aux gran- des équipes. Cette saison, nous avons pu jouer la France et l’Angleterre et c’est de là que nous tenons notre confiance.
Il y a tellement de talents qui viennent des îles… Il a beaucoup de Josua Tuisova, de Levani Botia, de Semi Radradra et autres mais nous n’arrivons pas forcément à les mettre en valeur. Je pense que cette idée de faire partie Rugby Championship nous permettrait de montrer au monde tous les talents que nous avons.
Oui c’en est un. Pas seulement quand nous avons joué mais quand nous sommes ren- trés aux Fidji. Nous nous sommes rendus compte de ce que nous avons fait. Nous avons battu les Anglais pour la première fois et en plus, c’était à Twickenham ! Désormais, ce match est du passé et devons aller de l’avant. Ce sera un gros défi ce dimanche et l’Angleterre est en forme et voudra donner le meilleur.
Réalisez-vous la force de frappe de votre ligne de trois-quarts ?
Tout le monde connaît notre ligne arrière, en particulier grâce à la puissance de Josua Tuisova, Vinaya Habosi et Selestino Ravutaumada. Mais nous avons encore beaucoup à apprendre, notamment au niveau des combinaisons.
Vous rendez-vous compte de la responsabilité que vous avez en tant que représentants du rugby fidjien ?
Oui. Nous savons que le rugby peut changer la vie des gens. Pas seulement celle des Fidjiens, celle des gens du monde entier. Ils adorent ce sport et il faut leur apporter ce sourire sur leur visage. Aux Fidji, c’est quelque chose que tout le monde aime, même si vous êtes tristes ou en colère : apportez un ballon de rugby et vous pouvez voir que le visage des gens s’illumine.
Nous voyons souvent l’équipe fidjienne chanter ensemble, parfois avec beaucoup d’émotions. Qu’estce que cela signifie pour vous ?
Tous les gens qui grandissent aux Fidji aiment chanter. C’est une façon de se reconnecter aux choses auxquelles nous croyons. C’est notre foi qui nous garde ensemble. C’est pour cela que nous chantons.
Vous rejoindrez Lyon après la Coupe du monde. Un retour en France que vous espériez ?
C’est un privilège d’être de retour en France. Ma première opportunité ici a été de jouer à Toulon, après l’UBB et j’ai décidé de rejoindre l’Angleterre par la suite. Désormais, je reviens à Lyon car j’aime les personnes ici, la mentalité. J’ai hâte de rejoindre le Lou.