Fidjiens... mais pas trop !
LES FIDJI RESTENT SUR DEUX MATCHS PEU CONVAINCANTS ET DOIVENT À TOUT PRIX RETROUVER DE LA STRUCTURE DANS LEUR JEU POUR RESTER DANS LE MATCH. LES QUALITÉS INDIVIDUELLES POURRAIENT FAIRE LE RESTE. TROISIÈME QUART POUR LES FIDJIENS
Et si pour gagner l’Angleterre, les Fidjiens devraient s’affranchir du jeu fidjien ? Ici existe une question à laquelle il est bien difficile de répondre et qui est pour le moins paradoxale. Désireux d’impulser énormément de rythme et de faire sans cesse vivre le ballon, les Fidji ont récemment connu les limites d’un jeu parfois bien trop fouillis et délaissé de gestion. Face à la Géorgie et au Portugal, les hommes de Simon Raiwalui ont fait dans le cliché et ont commis de nombreuses fautes de main en raison de ballons grossièrement balancés après-contact.
Des erreurs qui entraînaient directement des pertes de balles et des opportunités pour les adversaires. C’est ainsi que Géorgiens et Portugais se permettaient de poser bien des soucis aux Flying Fijians lors des deux derniers matchs de poules. Os Lobos se sont même imposés à la surprise générale face à une équipe pourtant qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Ce quart, parlons-en justement. Pour éviter une désillusion et s’épargner des regrets, les Fidjiens devront trouver de la structure dans leur jeu.
FACE AU FLEGME ANGLAIS, LE CHOC DES IDÉES
Un sens de la tactique et de l’organisation a été vu lors du match face au pays de Galles, lors de la fin de partie contre la Géorgie et surtout contre l’Australie. Il sera nécessaire face aux Anglais, au
Pour venir à bout des Anglais et s’offrir une place en demie, les Fidjiens, à l’intar de Josua Tuisova, devront pratiquer leur jeu de mouvement.
même titre qu’une sérénité en conquête. Désastreux en touche lors des derniers affrontements, les coéquipiers de Samuel Matavesi doivent trouver la bonne tactique pour assurer leurs lancers. Surtout qu’en face, les Anglais ont du répondant. Reconnu pour son flegme, le XV de la Rose est dominant sur les phases statiques depuis le début de la compétition. De surcroît, les finalistes du Mondial 2019 évoluent avec plusieurs spécialistes du jeu au pied, alors que côté fidjien, l’absence de Caleb Muntz met en évidence certaines carences au niveau de la gestion.
Une véritable opposition de style se profile donc. « Les Anglais possèdent un très bon jeu au pied, même s’ils ont ten- dance à bouger un peu plus la balle lors de ce Mondial, craint Seremaia Baï, l’en- traîneur en charge du jeu au pied fid- jien. Certains d’entre eux sont des joueurs de classe mondiale. Ils ont aussi une bonne conquête et de gros porteurs de ballons ». Malgré cela, les Fidjiens ont les armes pour rivaliser, notamment grâce à la présence de nombreux bons grat- teurs de ballons, mais aussi de joueurs capables de franchir la ligne à tout mo- ment. Pour réaliser le même exploit qu’en août et triompher de l’Angleterre, les Fidji devront être capables de pra- tiquer leur jeu fait de mouvement, tout en ne délaissant pas les fondamentaux et la bataille de la gestion. Compliqué mais pas impossible.
Comme en 1987, les Fidjiens sont parvenus à se qualifier malgré deux défaites en phase de poule. Ce sera leur troisième quart de finale de leur histoire après 2007 (défaite contre les Sud-Africains, 37-20) et donc 1987 (défaite contre la France, 31-16).
FIDJI > Temo Mayanavanua forfait
La défaite face au Portugal n’était pas la seule mauvaise nouvelle de la soirée. Dès la 17e minute, les Flying Fijians ont eu le malheur de perdre sur blessure leur deuxième ligne Temo Mayanavanua. Sorti boîtillant, l’ancien Lyonnais a passé des examens dont les résultats ne sont pas bons. Selon nos informations, il souffre d’une blessure au ligament croisé postérieur du genou droit. Un énorme coup dur puisque cela l’oblige à déclarer forfait. Pour le remplacer, le staff a fait appel au vétéran Apisalome Ratuniyarawa (37 ans).
FIDJI (BIS) > Nayacalevu s’excuse pour son langage
Le capitaine des Fidji, Waisea Nayacalevu, s’est excusé publiquement en début de semaine, après avoir utilisé un langage jugé inapproprié en conférence de presse, après le match contre le Portugal. Le joueur de Toulon a utilisé un dialecte local « i-taukei » pour s’adresser à un journaliste. Le centre a expliqué qu’il le connaissait depuis longtemps et qu’il le considérait comme son ami.