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SOMMÉS DE RENOUER AVEC LE SUCCÈS, LES HÉRAULTAIS N’AURONT PAS D’AUTRE ALTERNATIVE POUR S’ÉLOIGNER DES PROFONDEURS ET LANCER DÉFINITIVEMENT LEUR CHAMPIONNAT.
BÉZIERS
Presque les mêmes maux, les éternelles similitudes qui collent aux Biterrois depuis quelques saisons, à l’image d’une formation capable d’éclats, tout comme de gâcher d’innombrables opportunités susceptibles de vous faire basculer durablement vers le haut du panier. Une équation épineuse, puisque le classement n’apprécie guère certains soubresauts comme à Nevers lors de l’ultime levée. Pourtant, les hommes de Pierre Caillet étaient en mesure de vaincre Vannes et Nevers successivement. Assez loin d’ailleurs des contenus faméliques observés face à Soyaux-Angoulême et Rouen. Maxime Espeut, l’un des cadres du vestiaire, analyse la situation : « Tout n’est pas à jeter. On monte en régime sur l’aspect défensif, sur le fond on se rassure. Face à des formations habituées à lutter pour le top 6, on a démontré qu’on pouvait rivaliser. » Même si le compteur n’a pas tourné à plein régime, les joueurs du bord de l’Orb ont répliqué et avec un peu plus de maîtrise, repartaient avec des résultats significatifs.
COLOMIERS, UN MAUVAIS SOUVENIR
Pour mener à bien cette mission globale, la réception de Colomiers s’inscrira dans un bloc très dense et un calendrier qui n’accordera pas le moindre répit. Le centre reconverti à l’aile depuis le début de la compétition détaille : « L’an passé, cela ne s’était pas très bien passé face aux Columérins. On ne l’a pas oublié et on en discute forcément entre nous. Cela doit nous permettre d’être attentifs à ce qu’il va se passer et d’être fixés sur cet objectif qui doit nous habiter. » Dans un final encore rocambolesque, où il y a quasiment un an jour pour jour, les joueurs de la Colombe étaient venus souffler la décision sur le final, par la réussite exemplaire de Romuald Séguy au pied parti depuis à Dax, permettant aux
Haut-Garonnais d’être déclarés vainqueurs de ce bras de fer au Stade RaoulBarrière. Un levier de motivation accru et inévitable pour Béziers, pour tordre le cou au passé et s’inviter dans la moitié du tableau où les points distribués sont visiblement onéreux. Sachant qu’il y a une invincibilité à conserver également dans son antre.
ÉMULATION À VENIR
Alors que la performance à venir sera bien évidemment scrutée, les regards se tourneront aussi vers certains mondialistes qui ont terminé l’édition dernièrement. On parle des Portugais et notamment des trois biterrois et non des moindres qui y ont participé. Samuel Marques, « Chico » Fernandes et Raffaele Costa Storti. Des noms qui ont enchanté la planète rugby pour la plupart et qui vont intégrer progressivement le groupe. Une donnée importante pour Maxime Espeut : « Cela apporte beaucoup, en termes de nouveauté, d’état d’esprit. Ils vont forcer tout le monde à se mettre au niveau, et les garçons qui jouent à leurs postes vont devoir s’accrocher. On pratiquait déjà « Chico » et Raffaele, on apprendra à connaître Samuel, et je suis sûr que cette concurrence sera bénéfique pour tout le club. » Avec Tim NanaiWilliams et Luka Tchelidze venus comme jokers médicaux, le visage de l’ASBH changera quelque peu, le timing tombe à point nommé pour un club qui veut enfin conclure cette phase d’apprentissage et engranger les unités. Premiers éléments de réponses à guetter face aux Columérins.