Aurillac dans le rouge
DÉBUT DE SAISON TRÈS COMPLIQUÉ POUR LES CANTALIENS. ILS DOIVENT IMPÉRATIVEMENT GAGNER FACE À UN SUA QUI AFFICHE DÉJÀ SES AMBITIONS.
Le Stade aurillacois semble être retombé dans ses travers : un manque de constance et une indiscipline coupable qui plongent les hommes de Roméo Gontineac dans les profondeurs du classement. Pas question là de noircir le tableau, juste de constater qu’Aurillac est quinzième au classement avec la quatorzième attaque (115 points marqués) et, « heureusement », la neuvième défense (142 points encaissés)… À force de faire le yoyo, de ne valider que 40 minutes sur 80 ou alors d’avoir un « trou » dévastateur de 20 minutes qui coûtent entre quinze et vingt points, Aurillac s’est pris les pieds dans le tapis dans ce Pro D2 qui ne laisse guère de place désormais aux retardataires. Et à chaque fois qu’une équipe va pointer le bout du nez à Jean-Alric, elle va le faire avec, derrière la tête, l’idée loin d’être saugrenue de prendre quatre points. Ce sera bien sûr le cas des Agenais de Bernard Goutta. Le SUA ne tourne peutêtre pas encore à plein régime, mais n’a pas manqué son décollage puisque quatrième avant cette journée. Avec ce calendrier complètement saucissonné et ce minibloc à venir de deux matchs, ils viendront armés, bien décidés à ouvrir le compteur victoire à l’extérieur, après un nul à Rouen et un bonus défensif pris à Grenoble. Aurillac est donc prévenu, tout comme le club sait qu’il n’a plus le droit à l’erreur à la maison tant qu’il n’a pas compensé la défaite face à Vannes. Depuis douze jours, le groupe cantalien travaille d’arrachepied pour faire oublier les dernières prestations que l’on peut assimiler également à de grosses déceptions.
« TRAVAILLER PLUS ET FAIRE MIEUX »
On parle là essentiellement des matchs à l’extérieur dont le dernier en date, à Montde-Marsan, qui a laissé des traces. « À nous de travailler plus et faire mieux », confirme le centre Christa Powell qui considère même que le groupe « n’a pas d’excuse » suite à cette rencontre et d’une finalité qui rappelle celle de Colomiers.
Si proche et tellement loin à la fois. Proche, car les coéquipiers de Didier Tison savent rivaliser un temps, tutoyer même la victoire avant d’exploser en plein vol faute de discipline, de mauvais choix, de maladresse, d’absence défensive… Tellement loin du compte dans la constance que cet Aurillac-là ressemble un peu trop à celui qui tutoyait la zone rouge ces dernières années. Une zone rouge dans laquelle les Cantalous sont plongés. « Ce match est très important pour nous, avertit Martial Rolland, car on a besoin de faire quelque chose pour le moral de tout le monde. On a besoin de faire un gros match » et surtout engranger des points.
De la rigueur à tous les niveaux, de l’engagement à tout rompre, le don de soi pour le collectif, du pragmatisme, être propre et le tout durant 80 minutes, voire plus, Roméo Gontineac et son staff n’en n’attendent pas moins. À Jean-Alric, Aurillac n’a déjà plus le droit à l’erreur.