Et quand bien même la fenêtre est étroite

GRAULHET - ANGLET

A «nglet ? Pour moi, c’est une sorte de Saint-Jean-de-Luz bis, en plus outillé devant même. Le rugby basque dans toute sa splendeur, capable d’attaquer comme ça, à l’inspiration, dans n’importe quel couloir. Oui, nous serons sous pression… » Même s’il n’a pas manqué grand-chose à ses protégés graulhétois pour arracher le match nul dimanche dernier du côté de Niort, JeanChristophe Bacca reconnaît que « leur réveil a été tardif et que dans ces conditions, il a fallu se contenter du minimum syndical ».

Côté angloy, le début de saison génère « des sentiments mitigés » pour reprendre l’expression de Jean-Louis Lahargou : « Tout d’abord, un match de très haut niveau, que ce soit en termes d’engagement physique ou de contenu technique, face à Rennes. Puis nous avons été pris au dépourvu par Langon mais sans que cet échec ne relève ni d’un péché d’orgueil, ni d’un excès de confiance. Langon en fera souffrir d’autres d’ailleurs. En suivant, à Niort, nous nous sommes bien repris en faisant un bon match. »

NOUVEAUX INGRÉDIENTS

En fait, si bémol il y a, c’est au premier dimanche d’octobre qu’il faut remonter pour le déplorer. « Non seulement Cognac est une bonne équipe mais là, nous étions vraiment absents des débats », poursuit l’emblématique coprésident de l’AORC. Comme dans tous les clubs dont le staff a été reconduit (Fauqué et Biscay ont fort bien accompli leur mission l’an passé, maintien à la clé), il faut que la mayonnaise prenne. Ou plu- tôt, reprenne, le tout sur fond de nouveaux in- grédients : César Biscioni (talonneur, ex-Blagnac), Lucas Gonzalez (pilier, ex-Tyrosse), Sébastien Villacampa (ailier, ex-Tyrosse), Alexis Bérot (de- mi de mêlée, ex-Béziers), Timothé Grégoire (troi- sième ligne, ex-Marmande) et autres Yann Richard (deuxième ligne, ex-Saint-Jean-de-Luz) se sont enrôlés sous la bannière bleue et blanche. Arthur Aziza, Maxime Cazaux et Jordan Dartigues, pour ne citer que ce trio, n’ont pas prolongé, eux, leurs baux respectifs.

L’objectif ? Il se dessine en deux temps. Se met- tre à l’abri le plus vite possible (ce qui n’avait pas été le cas en 2022-2023), de façon à monter dans le wagon de tête, celui des qualifiés pour la phase finale. On n’en est pas encore là bien en- tendu, sachant que, lors de ce déplacement sur une « terre ancestrale » de rugby comme le dit si bien Jean-Louis Lahargou, le talonneur Damien Mena (blessé) et le pilier César Biscioni (sus- pendu) manqueront à l’appel. Sur les bords du Dadou, les nouvelles sont rassurantes en ce qui concerne le troisième ligne Quentin Pueyo et l’ailier Louis Decrop.

C’est vrai, la première mi-temps notamment avait été magnifique, comme celle face à Graulhet d’ailleurs. Peut-être nous a-t-il donné une impression trop flatteuse de nos forces. En tout cas, par rapport aux défaites, il n’est pas question de jeter la pierre aux seuls suppléants.