Un passage au révélateur
TYROSSE - OLORON
Il a été secoué à Barbezieux et a, aujourd’hui, un rachat à opérer. « Il y a des regrets reconnaît son coprésident Christian Laclau, ce revers (-16) ressemble à une piqûre de rappel, on n’a pas mis les bons ingrédients dans ce match. »
Oloron, lui, a un rang à conforter, une entame de saison à confirmer. « On a surtout un maintien à décrocher… On est en reconstruction et l’on ne se pose pas de questions, on prend match par match, on connaîtra des moments plus compliqués, mais l’on ne s’interdit rien et tout le monde aurait signé pour nos résultats actuels »,
glisse son technicien Nicolas Picabéa. De là à penser que son classement est un tantinet flatteur… En tous les cas, après un sans-faute à Saint-Pée, trois succès en trois matchs, et un bonus défensif ramené de Sud-Charente face à des adversaires tous installés, aujourd’hui, en dehors du sextet de tête, on va laisser passer un peu de temps avant de mesurer sa réelle largeur d’épaules et saluer l’épaisseur de son rideau défensif jusqu’à être l’un des mieux cadenassés.
CALENDRIER FAVORABLE
Du coup, invaincu à La Fougère et en quête d’un rebond,Tyrosse apparaît pour Oloron comme un second passage au révélateur après celui de la mi-septembre à Barbezieux. Ou comme un voyage test pour mieux percevoir sa capacité à jouer les trublions. « Jusqu’ici on a su capitaliser, mais on n’oublie pas que nous sommes en reconstruction, reprend l’ancien ouvreur des « Bleu et Blanc » ; à Barbezieux, notre jeunesse a pêché dans la maîtrise, on a manqué d’expérience et parfois été pris dans l’engagement ; tout comme face à Rion, huit jours plus tard, quand, malgré notre succès, on n’a pas su tuer le match. » Une façon de glisser que chaque dimanche « Oloron est encore en phase d’apprentissage et qu’il a besoin de mûrir vite dans un championnat qui ne lui laisse guère de temps pour cela ». Bref, Oloron possède encore une marge de progression. Et devant lui un exercice compliqué face à un adversaire dont le calendrier – 4 matchs à La Fougère en six rendez-vous doit l’autoriser à empiler les succès et à se retrouver, potentiellement, dimanche soir, dans le carré de tête. Il y a deux ans, lors de son année d’accession en Nationale 2, Tyrosse avait d’ailleurs eu par deux fois d’un poil de barbe (+5 et +6), le dernier mot face aux Béarnais. « On va se méfier d’Oloron, il ne va pas nous faciliter le match ; on ne va pas mettre non plus la charrue avant les boeufs en se montrant aussi déficient en conquête qu’à Barbezieux se projette son manager François Gelez ; sans ballon et avec une intensité moindre, c’est toujours plus compliqué surtout quand on oublie aussi de défendre. »
« On sera à Tyrosse sans mauvaise pression, mais c’est un nouveau test, boucle, à Oloron, Nicolas Picabéa. ll faudra être à la hauteur, continuer à être performant sur le volet défensif et gommer nos imprécisions dans la maîtrise de nos temps forts et faibles. »