Vers une solution de compromis
LA RÉUNION MONDIALE ENTRE LES REPRENTANTS DE S JOUEURS ET DES EMPLOYEURS A ÉTÉ TRÈS AGITÉE. MAISELLE ADÉBOUCHÉ SUR UN COMPROMIS : UNE SEMAINE DE VACANCE APRÈS SIX MATCHS JOUÉS.
Le repos des joueurs professionnels est un sujet très sensible. La grande réunion mondiale entre les représentants des joueurs et ceux des fédérations et des ligues s’est déroulée mercredi. Elle s’est finalement tenue à Paris et les débats ont été très vifs, très chauds. « C’est même monté dans les tours », confiait un participant. L’International Players Association (Irpa) est venue avec des propositions concrètes et fortes (lire Midi Olympique du 23 septembre). La plus forte consistait en une limitation à trente matchs par an avec une semaine de plus de repos pour chaque match supplémentaire. L’Irpa voulait aussi proposer une coupure annuelle de douze semaines donc cinq de congés. Puis le syndicat voulait donner dix jours de repos à ceux qui auraient joué trois matchs internationaux consécutifs.
CONTRE PROPOSITION DES EMPLOYEURS
Comme prévu, toutes ces mesures ont donné lieu à des passes d’armes avec les représentants des grandes fédérations et des ligues professionnelles comme le Top 14 et les Anglais de PRL, c’est-à-dire les employeurs des joueurs. Les syndicats de joueurs avaient un représentant de poids en la personne de Conrad Smith, l’ancien all black double champion du monde, passé par Pau. Les émissaires des fédérations et des ligues n’ont pas toujours les mêmes intérêts, mais ils se sont dressés ensemble face à l’Irpa dont ils ont rejeté les propositions. Après un début de réunion houleux, les échanges se sont calmés et la journée s’est terminée avec une contre-proposition des employeurs. Ils seraient a priori d’accord pour une coupure d’une semaine après six matchs consécutifs toutes catégories confondues. Les syndicats ont alors reconnu que la mesure était acceptable : « Oui, nous avons jugé cette idée assez cohérente », explique Mathieu Giudicelli, président de Provale. Il faut sans doute y voir un classique des négociations entre « partenaires sociaux », on demande beaucoup pour obtenir un résultat moindre, mais appréciable. Le conseil exécutif de World Rugby devrait trancher le 24 octobre.