Midi Olympique

Derby or not derby ?

- J.-P. D.

Comme il l’avait fait depuis le début de semaine, Joe El Abd a une nouvelle fois répété, à l’issue du duel avec le Lou, avec un large sourire : « à Oyonnax on aime les derbys. » C’est cette approche d’une rivalité de proximité que les « Oyomen » avaient retenue pour préparer leur rendez-vous avec le Lou sans doute moins sensible à ce contexte. Qui dit derby dit combat, engagement, maîtrise aussi. Autant de secteurs dans lesquels les Lyonnais ont failli durant quarante minutes, à la différence des Oyonnaxien­s qui ne leur laissèrent aucun répit pour s’octroyer à la fois la possession et l’occupation. Après dix minutes de jeu, les différence­s étaient déjà marquées entre un Lou sous pression, empêtré dans ses sorties de camp et une équipe d’Oyonnax constammen­t dans l’avancée. Après dix minutes de jeu, les Lyonnais avaient déjà concédé quatre pénalités et encaissé six points par la botte de Miotti. La pénalité réussie par Lyon sur sa première incursion dans le camp oyonnaxien ne coupa pas l’élan des « Oyomen » vite revenus à la charge pour inscrire deux essais similaires, par Millet lancé par Ruru sur des sorties de mauls, avant de conclure la première période sur un troisième essai inscrit en force par Raynaud. Il y eut bien l’embellie lyonnaise concrétisé­e par deux essais consécutif­s en début de première période, mais jamais Oyonnax ne se coupa des bases d’un derby, le combat et l’engagement, appliquées cette fois aux tâches défensives. Si la confrontat­ion s’est gagnée sur la pelouse de Mathon, sans doute son issue s’est-elle trouvée orientée par la façon de l’aborder. Oyonnax aime les derbys et s’était préparé pour le démontrer.

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