Midi Olympique

Les raisons d’y croire de Montpellie­r

- S. V.

Paolo Garbisi, dans un français toujours plus exemplaire et avec une droiture qui le caractéris­e, ne pouvait pas mieux résumer la situation : « Nous sommes derniers. On ne peut pas tomber plus bas. On ne peut que rebondir. La semaine prochaine, on va avoir un match très important chez nous, contre Oyonnax. Ce match doit nous remettre sur le bon chemin. » Pour autant, le jeune et talentueux ouvreur transalpin ne cachait pas son inquiétude : « Si je suis inquiet ? Oui, je le suis. Mais si t’es inquiet, ça veut dire que tu donnes ton maximum. » Plus que du souci, on aurait dit que Garbisi ressentait de la rage. Une rage à peine contenue, qui filtrait dans ses propos : « On a l’habitude de dire que l’on travaille dur depuis trois mois. Mais si nous en sommes là, c’est qu’on n’en a pas fait assez. On doit tous se regarder dans un miroir et prendre conscience que nous n’en faisons pas assez. Les cinquante joueurs du groupe et les quinze membres du staff doivent se remettre en question (...) Nous, en ce moment, on n’est pas de bons joueurs de rugby. » Ils ne sont peut-être pas de bons joueurs de rugby. Mais ils ont l’air d’être en colère. Et cette colère peut être salvatrice. Samedi soir, au coup de sifflet final, on a vu un Lenni Nouchi en larmes. Inconsolab­le même, malgré les tapes amicales de son coéquipier Bastien Chalureau. Samedi, on a vu aussi un bon retour à la compétitio­n de Paul Willemse, un des éléments clés du jeu direct qui sied si bien à Montpellie­r. On a aussi vu un Sam Simmonds plus impliqué que jamais, tout comme Paolo Garbisi Yacouba Camara, Thomas Darmon, Henry Thomas ou encore Vano Karkadze et Baptiste Erdocio, auteurs d’une bonne entrée en jeu. Enfin, Cobus Reinach a rejoué pour le MHR et a apporté sa grinta. Autant de raisons d’y croire.

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