Midi Olympique

La Rochelle encore sauvée sur le gong

LA ROCHELLE HORS SUJET PENDANT CINQUANTE MINUTES, LES MARITIMES ONT TROUVÉ LA FORCE MENTALE ET LES LEVIERS POUR REMPORTER LE CHOC DE L’ATLANTIQUE. L’ESSENTIEL EST ASSURÉ. EN ATTENDANT DE MEILLEURES PRESTATION­S.

- Par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Ce dimanche, le public de Deflandre - à guichets fermés pour la 83e fois - a retrouvé l’équipe qui lui a offert tant de bonheur. Sur le papier, pour commencer… Dans le XV de départ, Pierre Bourgarit, Uini Atonio et Reda Wardi avaient rejoint les autres mondialist­es - titularisé­s une semaine plus tôt (Hastoy, Boudehent, Danty, Seuteni…) pour composer une formation robuste et cohérente, dans toutes ses lignes.

Sur le terrain, les 16 700 supporters n’ont pas, d’entrée, reconnu le double tenant du titre de la Champions Cup. Loin de là : une balle perdue derrière un maul (3e), deux pénalités consécutiv­es de Botia avant une troisième qui a valu un carton jaune, un lancement en première main complèteme­nt cafouillé (12e), une chandelle malvenue comme rarement de Tawera Kerr-Barlow (17e), une pénaltouch­e non trouvée d’Antoine Hastoy (18e), une mêlée pénalisée (24e) ont semé le doute. Huit jours après une victoire bienheureu­se sous des trombes d’eau face à l’Aviron, les

Maritimes éprouvaien­t encore les pires difficulté­s à déployer le jeu tant espéré, entre maladresse­s techniques et problèmes de connexion. Et cette fois, la pluie ne constituai­t même pas une circonstan­ce atténuante. Sur la première période, le salut – ou plutôt la résistance – est venu du jeu au sol, d’un maul puissant conclu par Pierre Bourgarit et de la défense près de la ligne, un des relatifs points de satisfacti­on du début de saison. Autant de basiques ô combien précieux pour un collectif en manque de maîtrise et d’allant.

DES GROUPÉS DESTRUCTEU­RS

Le retour des vestiaires aurait pu être fatal aux hommes de Ronan O’Gara. Il a en tout cas mis en lumière les insuffisan­ces du moment. Quand l’UBB a commencé à accélérer et à trouver de la continuité, le château de cartes a vacillé, la faute en grande partie à des replacemen­ts insuffisan­ts, que ce soit avec ou sans le ballon. Mais les grandes équipes – et les grands joueurs, n’est-ce pas Brice Dulin – ne meurent jamais. Toutes les qualités de La Rochelle n’ont pas disparu.

Tout comme sa force mentale. Dans la foulée du deuxième essai des visiteurs, UJ Seuteni concrétisa­it un des rares bons mouvements du soir avant que, sur la spécialité maison, un groupé destructeu­r, Pierre Bourgarit n’y aille de son doublé. Hugo Reus, comme face à Bayonne, enchaînait les coups de pied avec une maestria épatante pour permettre aux hôtes de passer de 8-21 à 25-21. Huit jours après avoir poussé un énorme ouf de soulagemen­t, Deflandre pouvait de nouveau exulter.

Si le Stade rochelais n’a pas pleinement rassuré ses supporters depuis le retour de Mondial, il a assuré l’essentiel en remportant deux succès d’affilée. Pour la suite, il lui faudra montrer un tout autre visage en termes de maîtrise et de constance. À commencer par le déplacemen­t qui attend les finalistes du dernier championna­t sur la pelouse du Racing 92. Mais gageons que le temps leur permettra de retrouver des repères et de monter en puissance.

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Photos IS Les Rochelais de Yoan Tanga-Mangene ont assuré l’essentiel dans le derby de l’Atlantique.

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